• Retrouvez les sites suivants en rubrique VIDEO et en rubrique RANDONNEE.

     

     L'Espace Avèze, Riom-ès-Montagnes 

    A Riom-ès-Montagnes, l'Espace Avèze - Maison de la gentiane, espace muséographique gratuit, retrace l'histoire de cet apéritif à base de gentiane fraîche au goût subtil et amer. Au terme de la visite, (exposition permanente et diaporama), une dégustation est offerte.

    L'Espace Avèze est une Maison du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Elle est ouverte de la mi-juin à la mi-septembre, 7 jours sur 7, de 10 h à 12 h 30 et de 15 h à 19 h... Et tout le reste de l'année, sur rendez vous.

    L'Espace Avèze a accueilli 17 000 visiteurs en 2008, 16 000 en 2009.

    Pour tous renseignements :
    ESPACE AVEZE
    5 Rue de la Gentiane
    15400 Riom-ès-Montagnes
    04 71 78 03 04


    A voir/goûter à proximité : les gourmands doivent également goûter aux croquants et carrés d'Auvergne de Christian Raynal (Trizac, le bourg) et Jean-Marc Valarcher (Riom-ès-Montagnes), ainsi qu'aux fromages locaux (route des fromages AOP d'Auvergne). De plus, la Coopérative Acajou des Volcans  (Riom-ès-Montagnes) vous propose des livraisons de viande salers à domicile.

     

     Le Gentiane Express, Riom-ès-Montagnes 

    Cette ligne pittoresque offre de magnifiques panoramas sur les monts du Cantal, le massif du Sancy et le plateau du Cézallier. Elle est jalonnée de plusieurs tunnels et viaducs dont celui de Barajol (1908), sur la Rhue, second plus haut viaduc maçonné d'Europe logiquement inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques. Il est possible d'embarquer à bord de ce train touristique, au départ de Riom-ès-Montagnes et à destination de Lugarde, en période estivale mais également hors saison, sur réservation. Plus de 15 000 passagers ont été conquis par les paysages cantaliens en 2013.





     

    Le Gentiane Express, train touristique crée en 1997, relie Riom-ès-Montagnes à Lugarde pour un panorama éblouissant. C'est l'association des Chemins de Fer de la Haute Auvergne (CFHA) qui a remis la ligne Bort-les-Orgues / Neussargues en service.

     

    Trois ans de procédures

    « Nous avons créé l’association des chemins de fer de la haute Auvergne en 1993 pour que cette ligne, fermée deux ans auparavant, continue à vivre avec un train touristique, explique ce Cantalien. Des Corréziens, Ussellois, Bortois… nous ont rejoints en 1994. Les démarches ont été longues pour avoir toutes les autorisations : il a fallu trois ans de procédure », explique Jean-Michel Piernetz, président de l'association. « Mais, à force de passion, un train touristique – des autorails des années cinquante – a repris le chemin entre Riom-ès-Montagnes et Lugarde en 1997 pour partir ensuite de la gare de Bort de 2002 à 2009 ».

    Et le premier autorail, datant de 1951, à avoir repris du service, sert désormais à l’association de vecteur de promotion à travers toute la France : « Il est utilisé sur des opérations ponctuelles, pour faire connaître le Gentiane Express, précise Jean-Michel Piernetz. Et ça marche : la demande pour les voyages en groupe a augmenté de 50 % ».

    Points de vue

    Le Gentiane express vaut en effet le détour : il propose un voyage du Pays Gentiane aux vastes horizons du plateau du Cézallier à 1 012 mètres d’altitude et donne à voir des paysages, invisibles de la route, des points de vue superbes sur les monts du Puy-de-Dôme et du Cantal et offre en bonus un arrêt sur le viaduc de Barajol, le second plus haut viaduc maçonné d’Europe, long de 317 mètres

    Les ouvrages d'art : tunnel de Lestampe (1448 m), viaduc de Barajol (longueur 317 m, hauteur 57 m, inscrit aux Monuments Historiques), viaduc de Chassagny (longueur 97 m), tunnel de Montagnat (599 m), viaduc de Lugarde (153 m).

    Et aussi : les gares de Riom-ès-Montagnes (altitude 840 m), Saint-Amandin (945 m), Lugarde-Marchastel (1012 m).

    Le saviez-vous ?

    L’autorail X2403 du Gentiane Express de l'association des Chemins de Fer de la Haute-Auvergne a servi de décor dans plusieurs films : L'Extraterrestre (1999), avec Didier Bourdon et Bernard Campan, Le Fils à Jo (2011), avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal et Vincent Moscato ; et à la télévision : La Carte aux Trésors (2002).



    >>Les circulations et animations du Gentiane Express
    >>Plus d’infos sur http://gentiane-express.com

     

     

     Les ruines du Château féodal d'Apchon 

    Dressé à 1119 mètres d’altitude, sur un neck basaltique, et dominant la Haute Auvergne, le château d’Apchon est l’un des plus anciens d’Auvergne. Antérieur à l’an mil, il témoigne encore de son tumultueux passé : étant resté entre les mains françaises, c’est d’ici que sont parties certaines des premières attaques contre les anglais de Guyenne lors la guerre de 100 ans. Apchon appartenait à l’une des plus anciennes et des plus grandes familles d’Auvergne. Les seigneurs avaient le titre de comptour, et leur devise « Haut et Clair » est devenue celle de la Haute Auvergne. Le 1er seigneur connu est, en 998, Amblard, comptour, baron d’Apchon et d’Hauteclair. Célèbre pour le viol et le meurtre d’une nonne, il dût abandonner son château de Limagne à son cousin, renoncer à ses armoiries et en adopter de nouvelles : une nonne, une hache et deux besants, rappelant son forfait. Par vengeance il tua son cousin, et détruisit le monastère d’Indiciat (St Flour). Excommunié, il alla à Rome demander le pardon du Pape Sylvestre II (Gerbert d’Aurillac), en échange de sa terre donnée aux moines de Cluny (à l’origine de la création de St Flour). Au milieu du XIIème s., un événement miraculeux survient au château lors du transfert des reliques de Saint Mary (de St Mary le Cros à Mauriac) : une source apparut sur le rocher.

    12 idées de balades en Pays Gentiane

    La forteresse d'Apchon n'appartient pas, à proprement parler, à la série de château forts qui jalonnent la rive gauche et auvergnate de la vallée de la Dordogne : Trinières, Val, Madic, Charlus-Champagué, Arches, Montfort, Miremont, etc... Ces châteaux verrouillaient la frontière politique entre Auvergne et Limousin que matérialisent les gorges de la Dordogne, face à la série Limousine de Lagane, Pierrefite, Anglard, Dufort, etc...

    Le site faisait partie des forteresses en retrait par rapport à cette frontière. Néanmoins son rôle a été très important durant la guerre de cent ans. Le traité de Brétigny de 1356, tout en consacrant les défaites française, abandonnait le Limousin aux Anglois de Guyenne. C'est alors que, les forteresses frontières de la vallée de la Dordogne étant toutes tombées aux mains des troupes régulières anglaise ou de leurs féroces alliés, les routiers (Aymerigot Marchès et Bernard de Guerland), l'ennemi va se livrer à une mise à sac méthodique et répétée de tout le Pays. Apchon avec sa garnison plusieurs fois assiégée, a vaillamment résisté, en gênant considérablement les manoeuvres des pillard et rançonneurs. C'est de ces châteaux, resté entre les mains françaises, que partirent les premières contre attaques efficaces qui appuyées peu à peu par des renforts, ont rejeté l'adversaire au delà de la province, puis du royaume.

    C'est pourquoi la forteresse que l'on découvre, perchée, sur son neck basaltique, a été reconstruite de 1408 à 1422. Dominant le village blotti à ses pieds et les gorges de la petite Rhue de Cheylade, la dentelle des murailles, construites en prismes basaltiques essentiellement, reste encore impressionnante et laisse imaginer la puissance de ce site fortifié : Château gothique à 5 tours rondes et 2 tours demi engagées dans le corps du logis.

    Le château est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

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    A voir à proximité : l'église romane Saint-Blaise, typique du pays, et ses retables

     

     La chapelle de la Font-Sainte, Saint-Hippolyte 

     

    Ancien lieu de culte celtique dédié à l’eau, le site fut christianisé par le clergé au VIe s. Un oratoire modeste fut alors bâti à la source, et une vierge (rapportée d’Orient au XIIe s. par les seigneurs d’Apchon partis en croisade) y fut placée. Le site a été maintes fois détruit, notamment au XIVe s. par les Anglais et au XVIe s. durant les guerres de religion. En 1743, suite à l’apparition de la Vierge à une paysanne, Marie Galvain, une niche et un oratoire furent rebâtis. La chapelle actuelle date du XIXe siècle. La Font Sainte est historiquement le principal lieu de pèlerinage cantalien et demeure aujourd'hui le plus célèbre dans le département.


    Le sanctuaire de la Font-Sainte est ouvert du 15 juin au 15 septembre, période où se succèdent les cérémonies religieuses (voir rubrique Agenda, Saint-Hippolyte).

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    A voir également sur le site : croix celtique, source de la Font Sainte, panorama du suc de Rochemonteix sur la vallée de la Petite Rhue

    A voir à proximité : l'église de Saint-Hippolyte, la croix de Ribeyrolles

     

     Des vestiges de burons au Claux 
     

    Photo petit-patrimoine.com
     

    Ce sentier vous emmènera à la découverte de plusieurs burons en ruine, sur les hauteurs du Claux. Les salers à robe acajou veilleront sur vous...

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    A faire également au Claux : baptèmes et stages de parapente !


     Les vestiges du village déserté de Cotteughes, Trizac  

    Situé à la lisière des estives et du bois du Marilhou, réputé pour la richesse de sa flore, Cotteughes est un site très ancien ( Xè s.) composé de cases carrées ou arrondies formant un village entouré de son mur d’enceinte. Evidemment, seuls les soubassements en pierre sèches sont encore visibles. Habité jusqu’à l’épidémie de peste de 1346, le village s’étend sur 4 ha et comprend plus de 30 habitations ou « cases » construites en pierre sèches. Il fut classé Monument Historique en 1924. Accès : Depuis Trizac, empruntez la D30 en direction du Col d’Aulac., prenez à droite après le pont.

    Tout un ensemble de légendes évoquent les mystères et les trésors de Cotteughes. Ainsi Henri Durif dans son Guide Historique, Archéologique, Statistique et Pittoresque du voyageur dans le Département du Cantal (Aurillac 1863) écrit :


    « L’archéologue ira chercher, au milieu des bois de Marlhiou, plusieurs entassements de terrain, sous lesquels gît le cadavre d’une cité gauloise nommée Cotteughes. Ce sol, remué chaque jour par la superstition populaire, répand une enivrante odeur de mystère et d’effroi. Les paysans affirment que d’invisibles trésors ont été laissés ici, à la garde des couleuvres. Ils racontent notamment qu’un Jeudi Saint, une pauvre femme, appelée Cattine Leybros, vit deux serpents sortir de ces décombres, portant chacun un anneau d’or au cou: c’était évidemment deux génies. La vieille, les ayant laissé s’éloigner, fouilla juste au point où elle les avaient aperçus d’abord, et découvrit un grand vase rempli de pièces d’argent. Cattine, obéissant à quelque inspiration religieuse, porta toute tremblante ce vase à l’église, et le posa sur l’autel; le lendemain. on retrouva le trésor intact, mais les couleuvres, qui avaient voulu aller le reprendre pendant la nuit, furent rencontrées mortes près du bénitier. »

    (**) Documents élaborés par la DRAC et transmis par Felix Verdier, ancien Maire de Trizac

    Cotteughes : un village perdu, un village à retrouver

    Plusieurs Communes sur le site : le site de Cotteughes fait partie de la commune de Saint-Vincent, mais a pour propriétaire la commune de Trizac. Résultat: personne ne s'en occupe vraiment, bien qu'il soit classé monument historique depuis 1924.

    Une origine perdue dans la nuit des temps. Son nom, lui-même, porte à contestation. Cotteughes : certains ont voulu y voir un nom celtique, qui viendrait de "cot', c'est-à-dire pierre pour les gaulois, et "ialos" qui signifie clairière. Mais l'écriture de Colteja sur les documents anciens pourrait donner d'autres hypothèses. Quant à l'orthographe du lieu, il semble plus logique de s'en tenir à l'écriture enregistrée sur les cartes géographiques (repérage simple).

    Il a été prouvé qu'au moyen âge la vallée du Marilhou, aujourd'hui couverte de bois, était habitée et cultivée. La datation par la méthode du carbone 14, effectuée en 1990, sur les restes provenant de l'incendie de la case n"17 prouvent que la couverture a été construite entre l'extrême fin du X' siècle et la première partie du XIIe siècle. Les charbons de bois trouvés peuvent permettre de dater l'arbre ayant constitué la poutre. Cela ne prouve pas qu'il n'y ait jamais eu de charpentes plus anciennes... Certains font toutefois remarquer l'absence de toute église ou même de simple oratoire, et pencheraient plutôt pour une création gauloise. Le débat reste ouvert. Ce qui est sûr, c'est que ce type de construction a la structure de l'habitation de l'an mil telle qu'on la retrouve ailleurs, et que ce genre avait peu évolué depuis les Gaulois.

    Le résultat : Cotteughes est bien un endroit symbolique : il permet à chaque individu de passage de toucher du doigt comment l'Auvergne a pu évoluer. Il a donc un intérêt culturel qui dépasse les deux communes de Trizac et de Saint-Vincent, qui devraient s'impliquer plus sur le site. Il s'agit de développer un autre tourisme, local, Culturel, humaniste et citoyen (le rapport de l'être humain avec ses façons de vivre, de cultiver la terre ou de pratiquer le pastoralisme, d'habiter ou de migrer, et cela depuis l'an mil, ce n'est pas rien). Et c'est là son plus beau trésor.

    Jean-Francois MAURY

    Comment accéder aux cases de Cotteughes ? Depuis Collandres ou Trizac, prendre la direction du Col d'Aulac. Le parking se situe à 1km avant le col d'Aulac, sur la droite.

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     Le chemin des Quiroux, Cheylade 

    Le chemin offre une succession de cairns élevés (181 au total !), les quiroux , qui permettaient au voyageur de traverser le plateau de Cheylade à Dienne et de s’y repérer par mauvais temps. Cela n’empêcha pas certains de s’y égarer au milieu de la tourmente et d’y laisser la vie (lieu-dit «la croix du gendarme ») et aujourd’hui encore, mieux vaut ne pas s’y aventurer par temps de brouillard. Aujourd'hui, les Quiroux (petits monticules de pierres) ont été redressés dans le cadre de l'aménagement du chemin des quiroux reliant Cheylade à Dienne, sur le plateau du Limon.

    Le chemin des quiroux se situe sur ce qu’on appelait autrefois la « route du sel » : en effet, les mulets transportaient les sacs de sel de l’Atlantique jusqu’à la vallée de l’Alagnon.

     

    Ce chemin était dangereux, surtout par temps de brouillard ou d’écir, cette tempête de neige qui coûta la vie à de nombreuses personnes. C’était la seule voie de cette importance qui, à 1400 m d’altitude, reliait Valrhue (Cheylade) à Dienne. Elle continuait vers Murat et permettait de pénétrer dans le nord du massif du Cantal. Sans les quiroux (chirots en langue auvergnate et dialecte local, cayroux ou cayrons en langue celtique, appelés montjoies dans d’autres régions de France), il aurait été facile de s’y perdre. 

     

    Tout au long du chemin des quiroux, il existe pas moins de 183 pyramides de pierres en basalte, dressées tous les 20 mètres environ, parfois jusqu’à une hauteur de 2 mètres. Celles-ci sont consolidées à la base par des roches pris sur place. En les suivant, on évite ainsi les « sagnes » (zones de tourbières humides) et autres pièges du plateau du Limon. Cela évite de se perdre.

     

    Il faudra attendre la fin du XIXè siècle pour que les élus décident de relier Cheylade au reste du département par des voies meilleures.

     

    Ces quiroux forment-ils un simple balisage de chemin ? Ont-il une origine plus ancienne ? Une signification religieuse ? Qui les a construit ? Quand ? Pourquoi ? Les historiens se posent les mêmes questions…

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     L'église Saint-Léger de Cheylade 

     

    Eglise de Cheylade [1]  
    Église romane construite au XIIe siècle, remaniée au XVe siècle et XVIIe siècle. Elle est construite en rhyolite (pierre volcanique du pays) et recouverte de lauzes de phonolite (une lave volcanique qui émet un son presque cristalin quand on la frappe : "la pierre qui chante"). Le chœur et l'abside sont les parties les plus anciennes, le choeur s'ouvre par un arc triomphal qui s'appuie sur des colonnes sumontées de chapiteaux à feuilles d'acanthe. La statue de saint Léger date du XVe siècle. On peut aussi admirer devant l'autel une croix de granit datant du Moyen-Age et au fond un bénitier et des fonts baptismaux du XVe siècle.

    C'est le plafond qui est surtout remarquable, il date de la fin du XVIe siècle et est composé de 1386 caissons de bois polychromes, représentant des fleurs, des animaux, des personnages, des formes cabalistiques de facture naïve. On y trouve des animaux (le chien,symbole de fidélité et de loyauté ; l'âne et le cheval,indispensables à la vie de tous les jours ; des poules et un renard, le renard représentant le démon ; la colombe, symbole de paix ; l'aigle...), des animaux fantastiques (la méduse gorgonne, qui représente les dangers de l'inconnu ; le basilic né d'un œuf de coq couvé par un dragon), des fleurs et fruits (rosacées, œillets, tulipes, tournesols, campanules, fruits de la vigne...), des cœurs, anges, cloches, fleurs de lys, ou encore des écussons d'armoiries. 

    Voir aussi le Circuit des églises romanes du Pays Gentiane

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     Le Puy-Mary - Volcan du Cantal (Grand Site de France)  

    12 idées de balades en Pays Gentiane

    Photo : Office de tourisme du Pays Gentiane

    Le Puy Mary, vestige du plus grand volcan d'Europe, culmine à 1 783 m. Classé Grand Site de France (décembre 2012), il est gravi chaque année par près de 500 000 visiteurs, ce qui en fait le site le plus visité d'Auvergne. On peut y accéder par le nord, via le Pas-de-Peyrol (col routier) ou par l'est (col d'Eylac). En voiture, depuis Riom-ès-Montagnes, prendre Cheylade, puis Le Claux et le col de Serre. Attention, le dénivelé est important : prévoir de bonnes chaussures et monter à votre rythme !

    Du sommet du Puy Mary, un panorama exceptionnel sur l'ensemble du volcan cantalien : la Brèche de Roland, le Puy Griou, les vallées de l'Impradine, de la Santoire, de la Petite Rhue, du Mars, de la Jordanne, et plus loin le Plomb du Cantal, point culminant du département (1 855 m). Au Pas-de-Peyrol, la Maison de Site (expo/scénographie/boutique) vous accueille de fin-mai à fin-octobre (9 h / 18 h) : la formation du volcan, ses transformations, son aspect actuel n'auront plus de secrets pour vous.

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     Cascades, de Riom-ès-Montagnes à Collandres
    en passant par Cheylade 

    Le passé volcanique de la région a modelé de très belles vallées et la présence de l'eau en Pays Gentiane est un élement clé. A Cheylade, près du lac des Cascades, deux chutes d'eau sont remarquables : la cascade du Sartre (32 m de hauteur, dans un cadre étroit), et la cascade du Pont de la Roche (qui coule en "escalier"). Sur Collandres, la cascade du Pont d'Aptier est également bien proportionnée. Enfin, la plus retirée, mais peut-être également la plus pittoresque (cadre très étroit, cirque basaltique) est la cascade de la Ribeyrette, sur Riom-ès-Montagnes. On peut y accéder depuis le chemin de Freytet.

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     Le chemin des pierres de Menet 

    L'association Pierres de Menet organise chaque année un Symposium de sculpture, qui est à l'origine de ce sentier pédestre très accessible, au départ du bourg. Menet est en effet célèbre pour sa pierre, que l'on retrouve dans tout le patrimoine bati de la commune (batisses, église Saint-Pierre, croix, fours à pain, lavoirs, fontaine...).

    Départ du sentier depuis l'entrée de Menet (côté Riom, Le Bredou, une sculpture indique l'entrée du chemin). >> En savoir plus 

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    A voir à proximité : le bourg de Menet et son lac, le Puy de Ménoyre

     

     La Route des Fromages AOP d'Auvergne 

    Au gré des quelques 40 étapes de la Route des Fromages (producteurs fermiers, fromageries-laiteries, affineurs), vous découvrirez toute la diversité des terroirs, des saveurs et des savoir-faire des 5 fromages AOP (appelation d'origine protégée) d’Auvergne : Bleu d’Auvergne (dont le syndicat est basé à Riom-ès-Montagnes), Cantal, Fourme d’Ambert, Saint-Nectaire, Salers.

    Suivez les panneaux indicateurs « Route des Fromages » et profitez-en pour découvrir les sites naturels, le patrimoine, les villages et la gastronomie Auvergnate associés à chacune des étapes...

    La route est un parcours libre, sans point de départ ou d’arrivée. Vous faites votre programme à la carte. Cependant, tous les producteurs de fromage ne sont pas adhérents à ce réseau, et n'hésitez pas à sortir des chemins battus !

    >> Télécharger la carte de la Route des fromages

    >> En savoir plus

     


    1 commentaire
  • Au XIIe siècle, il existe dans la région de Mauriac une véritable industrie de l’église romane, destinée à remplacer des édifices très fragiles, sans doute construits en pierre et en bois. Beaucoup de chapiteaux des églises en Pays Gentiane ont été façonnés par les mêmes mains, d’où parfois d’étranges similitudes d’une église à l’autre. Imaginons un nombre incroyable d’artisans, de tailleurs, de sculpteurs, ouvriers de carrières (notamment celle de Broc, à Menet), ou encore charpentiers travaillant à ces chantiers.


    Outre le rôle premier de lieu de culte, l’église servait à la fois de refuge, de coffre-fort, d’entrepôt ou encore de grenier. Le culte des reliques aussi est à mentionner car il était source de richesse. En effet, on venait parfois de loin pour vénérer les reliques du saint gardées dans une châsse.

    Les églises du Pays Gentiane se distinguent par leur simplicité, marquée par une absence de décor sur la façade principale (ouest), des caractéristiques propres aux églises de Haute Auvergne : des voûtes en cul de four, des narthex (espace réservé aux non baptisés), des coupoles sur trompes et des nefs flanquées de deux bas-côtés.


    MH : Edifice classé Monument Historique
    ISMH : Edifice inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques

     

    Eglise
    Saint Léger
    MH
    (Cheylade)

    Circuit des églises romanes


    D’aspect solide et massif, dû aux lourds piliers qui séparent la nef des bas-côtés, l’église Saint-Léger date du XIIe siècle, pour sa partie la plus ancienne. Elle renferme une étonnante voûte de 1428 caissons de bois polychrome. Terminée autour de 1743, elle reprend des éléments du Bestiaire Médiéval, alors laissez les fleurs, les animaux réels ou fantastiques, les anges peints sur ces voûtes vous étonner. Par ailleurs, s
    on porche est le témoin de l’implication de la région dans l’Histoire nationale notamment aux Croisades.

         

    Ce type de caissons est également observable à l'Oratoire du Sartre (privé)

     

     

    Eglise
    Saint-Georges
    MH
    (Riom-ès-Montagnes)

      
     

    De pur style roman auvergnat du XIIe siècle, elle possède un porche de style Renaissance, un clocher autrefois fortifié, ainsi que 30 chapiteaux aux thèmes variés (comme dans la plupart des églises du pays de Riom) : païens, symboliques ou chrétiens.


     

    Eglise
    Saint-Etienne

    et Saint-Clair
    ISMH

    (Saint Etienne de Chomeil) 


    La première église du bourg daterait du Xe siècle mais le monument actuel date de l’époque romane pour ce qui est du choeur, de la nef et de l’abside. Le portail et les deux chapelles du choeur sont quant à eux de style gothique. Deux des quatre cloches de son clocher à peigne datent du XVIe siècle. Les décorations extérieures sont très parlantes pour le visiteur avec un sagitaire et deux têtes mystérieuses de monstres dont l'une montre une langue démesurée.

          

          

    Eglise d'origine romane (11e), avec un portail du 15e, une chapelle du 16e au nord et une autre au sud datant de 1844. Les voûtes ont été peintes au 19e.

     

    Eglise
    Saint-Blaise
    ISMH

    (Apchon)

          

          
    Ancienne chapelle XIIe s. agrandie au XVe, elle est entièrement recouverte de lauzes et abrite quatre remarquables retables de chêne sculptés, peints et dorés par des artistes locaux au XVIIe siècle, ainsi qu’une Vierge noire en bronze du XVe siècle. Parmi eux, le retable le plus fascinant fut sans doute commandé par les seigneurs d’Apchon et représente une allégorie de l’Espérance chrétienne triomphant de la Barbarie. 

     

    L’église
    Saint-Beauzire
    MH

    (Trizac)
     

     
     

    De style roman auvergnat de la fin du XIe siècle, on accède à son grand porche par un escalier semi-circulaire de 17 degrés. On peut distignuer des modillons à copeaux qui soutiennent la corniche du chevet. A l’intérieur, la nef centrale, de couleur blanche, est construite en pierre de tuf de Broc, tandis que les chapiteaux du transept sont en pierre de trachyte de Menet et présentent notamment 2 personnages agenouillés sous la main de Dieu, représentant peut-être les donateurs pour la construction de l’église. Les vitraux du choeur, du XVe et du XVIe siècle (les plus anciens du département) relatent la légende de Saint Nicolas. A remarquer aussi : les trois retables baroques de 1742, aux couleurs prédominantes bleu et or; dédiés à Saint Jean-Baptiste, à Saint-Beauzire et à la Vierge Marie : ils rappellent les trois anciennes églises de Trizac du IXe siècle. La fontaine de la place, construite en pierre de Volvic en 1873, est surmontée de quatre mascarons sur le thème des saisons. 

     

     

    La Font Sainte 
    (Saint-Hippolyte) 


    On quitte momentanément l'époque romane pour une architecture plus contemporaine. A 1230 m au milieu des pâturages, s’élève une chapelle à côté d’une source sacrée. On vénère dans ce sanctuaire une Vierge offerte au XVIIIème s. par un évêque de Clermont Ferrand à une bergère qui aurait eu une apparition près de cette source. Dans ce lieu très paisible, vous pouvez emprunter le chemin qui mène à la colline, d’où vous admirerez le panorama sur le Plateau du Limon. Accès depuis Apchon ou Saint- Hippolyte.

     

    Ancien lieu de culte celtique, christianisé au VIe siècle, le site de la Font-Sainte est donc un lieu de pèlerinage depuis le XVIIIe siècle. La statue de la Vierge est dite transhumante : elle monte passer l’été dans le sanctuaire de la Montagne vers les vachers et les bergers et redescend l’hiver dans l’église de Saint-Hippolyte. La source, priée au temps des Celtes, coule toujours auprès de l’Oratoire et fait encore l’objet d’une dévotion.

     

     

    Eglise
    Saint-Pierre
    MH

    (Menet) 


    L'église fut construite avec les pierres de taille du village, extraites des carrières locales de trachyte. Monument mystérieux et insolite avec ses chapiteaux aux thèmes musicaux ou de danse, elle présente aussi des thématiques reprises dans les églises du Pays Gentiane, notamment la sirène bi-caudale (Riom-ès-Montagnes, Trizac).

     

    L'église, romane, est composée d'une nef de quatre travées avec bas-côtés du 12e siècle, la première étant voûtée en berceau, les seconds par des demi-berceaux. Une coupole s'élève sur la croisée. Quatre chapelles furent ajoutés après coup, ainsi que la tourelle d'escalier, le clocher et le pignon du portail. Deux de ces chapelles datent de la Renaissance. Chapiteaux et sculptures sont bien conservés. 

    De la fin du XIIe siècle, l’église Saint-Pierre de Menet possède une acoustique particulière due principalement à sa coupole en tuf de Broc. Ses chapiteaux sont également insolites, reprenant le thème de la danse ou de la musique, ainsi que des thèmes mythologiques comme la sirène bi-caudale caractéristique du Pays Gentiane. Sa coupole soutenue par une lanterne octogonale renforcée à la base de deux piliers en fait une église unique en Auvergne.

     

     

    Eglise
    Saint-Etienne
    ISMH

    (Saint-Amandin) 

    D'importantes transformations ont modifié le plan primitif de l'édifice qui devait comporter, à l'époque romane, une nef prolongée par le choeur actuel en abside semi-circulaire, et flanquée de deux collatéraux terminés par des absidioles encadrant le choeur. Seuls subsistent l'absidiole sud et, en partie, le mur extérieur du collatéral sud. Dans sa forme actuelle, l'édifice comporte une nef écrasée par une voûte lambrissée trop basse. L'entrée se fait au sud par un portail de la fin du 15e siècle, dont les voussures décrivent une tête hurlante, le combat d’un homme et d’un dragon à tête de singe (thème repris à Menet et Riom-ès-Montagnes)Dans le tympan de ce portail, deux écus montrent les armes des familles d’Estaing et de Murol.

     En entrant, sur l’un des chapiteaux, à droite, on retrouve la sirène bicaudale ou encore le singe cordé surmonté des serpents. Le choeur est en forme d'abside semi-circulaire (pentagonal à l'extérieur). L'absidiole nord a disparu lors de la construction du clocher quadrangulaire. A l'intérieur, du côté de la nef, le chevet roman présente des chapiteaux aux corbeilles historiées. Le choeur est couvert d'un cul-de-four dont les arcatures ont leurs retombées sur des colonnettes aux corbeilles ornées. L'absidiole au sud du choeur est également couverte d'un cul-de-four. L’impression de manque d’homogénéité architecturale peut s'expliquer par un incendie survenu au début du XXe siècle. 

     

    Eglise
    Saint-Martin
    ISMH

    (Collandres) 

    Édifice d'époque romane, d'aspect massif, l'église occupe un emplacement stratégique comme poste de surveillance de la vallée de la Véronne. Probablement fortifiée autrefois, elle est composée d'une abside polygonale à trois pans, précédée d'une nef unique dans laquelle donnent deux chapelles latérales nord et sud. A l'avant, un clocher-porche a été ajouté, probablement au  XVIIIe siècle ou bien au XIXe. Il s'agit d'une tour à base rectangulaire, à trois niveaux délimités par des moulures. Sur le chevet, deux colonnes engagées encadrent les deux fenêtres centrales. Leurs chapiteaux sont ornés de feuillages stylisés.

    Nef et choeur romans : 12e siècle. Chapelles latérales et base du clocher-porche du 15e siècle. Le clocher date du 19e. Les vitraux, datés 1914, sont signés de L. Balmet.

    Sur la corniche extérieure, les modillons sont riches en évocations : ornés de têtes ou simplement moulurés, ils décrivent une chèvre, un diable, un penseur se grattant le menton, un atlante.

      

    Eglise
    Sainte Croix
    et Saint Pierre
    ISMH

    (Marchastel) 

    Eglise romane du XIIe s., l’édifice, en forme de croix latine, renferme une voûte en cul de four assez remarquable, deux chapelles contenant chacune un retable baroque. Le retable de gauche représente la Remise du Rosaire et celui de droite la Nativité de la Vierge. Le clocher, reconstruit au XIXe siècle, était auparavant un clocher à peigne. A ne pas manquer également : les vitraux.

      

    Eglise
    Saint 
    Hippolyte ISMH
    (Saint-Hippolyte) 


    Eglise (XIe/XIIIe ss) avec voute en cul de four éclairée par trois baies et décorée à l'extérieur par  des modillons sculptés figurés. Elle abrite 9 mois de l'année la statue de Notre Dame de la Font Sainte qui transhume l'été pour retrouver son sanctuaire d'altitude.

    Le territoire faisait partie des domaines des seigneurs d'Apchon. C'est vraisemblablement sous l'impulsion et avec les subsides de ces seigneurs, qui prirent part aux premières croisades, que l'église fut construite. L'édifice servit de sépulture aux principaux membres de cette famille. La majeure partie de l'église remonte au 11e siècle, ce que confirment les sculptures du choeur (chapiteaux, corbeaux de la corniche). Les voûtes sur croisées d'ogives, avec liernes et tiercerons, durent être refaites au 15e siècle. Le plan en croix latine avec abside semi-circulaire fut également modifié au 15e siècle. L'abside en hémicycle est couverte en cul-de-four. L'arc légèrement brisé est soutenu par deux colonnes engagées d'époque romane. Trois travées forment la nef, avec deux chapelles de chaque côté, tandis que la première travée d'entrée correspond au porche. Toute cette partie est caractéristique de la fin du 15e siècle. Les voûtes avec liernes comportent des clés ornées de personnages sculptés. Le porche voûté en berceau abrite une porte formée de trois rangs de moulures du 15e siècle, surmontée de l'écusson des sires d'Apchon (semis de fleurs de lys). L'église contient une balustrade de tribune d'un travail de sculpture sur bois du 15e siècle. Peintures intérieures du 19e siècle.

     

    Circuit des Eglises Romanes du Pays Gentiane 
    Infos : Office de Tourisme du Pays Gentiane (Riom-ès-Montagnes)
    Tél. 04 71 78 07 37


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  • Chaque bourg a son cachet, sa personnalité et ses richesses. Du petit au grand patrimoine bâti et naturel, venez découvrir toutes leurs richesses.

     

    APCHON

    Les ruines illuminées du château féodal (ISMH) reposent sur un dyke basaltique d’où on observe un magnifique panorama sur les massifs du Cantal, du Sancy et les plateaux de la Corrèze et du Cézalier. C’est un lieu chargé d’Histoire et… d’histoires. C’est en 1408 que le seigneur de ces lieux, Jean d’Apchon seigneur de Vernols, a fait reconstruire ce vestige familial datant de la plus haute antiquité. En 1747, il est abandonné de nouveau puis racheté par les descendants. Aujourd’hui, les ruines de ce château témoignent encore de son passé tumultueux. Eglise Saint Blaise XIIe et XVe, située au pied du rocher qui surmonte les ruines du château (cf. circuit églises et retables ). “Le Cheylet” : orgues basaltiques surmontées d’une vierge. Four banal restauré, à La Vidal. Agréable sentier de balade par sommets des necks et tourbières.
     


    CHEYLADE

    Très originale église romane du XIe remaniée, au plafond de bois polychrome (cf. circuit églises et retables ). Circuits de randonnées sur lesquels vous découvrirez entre autres le promontoire du Bois du Christ qui vous offrira un large point de vue et le sentier des Quiroux sur lequel les “pierres plantées” vous guideront à travers le plateau du Limon de Cheylade à Dienne. Découvrez également les cascades du Sartre et du Pont de la Roche ainsi que le lac des Cascades.



    LE CLAUX




    Station verte de vacances, village de neige et village de montagne, grand site national classé. Au sommet de la vallée vous découvrirez la majesté des paysages avec le Puy Mary et ses massifs environnants. A voir également : l’étang de Lascourt, la forêt du Bois-Mary et de la Bragouse, la barre rocheuse de Bois-Mary avec ses cascades de glace vertigineuses avoisinant la centaine de mètres, l'église Ste Anne-et-St Pierre (XIXe) qui dresse fièrement son clocher face au Puy-Mary. A faire : le domaine de ski nordique du Col de Serre et de Lascourt (75 Km de piste, domaine labellisé France Ski de Fond), sentier pour raquettes à neige, les sentiers des Burons et du Bois Mary, le GR4 et le GR400, baptèmes et stages de parapente (école Parapente Puy Mary, le bourg).

     



    COLLANDRES
     


    Grands espaces de plateaux d’estives avec de nombreux burons. La cascade du pont d’Aptier avec aire de pique-nique, l’ancienne carrière de diatomite au Suc de Chadefaux. L’ancien habitat préhistorique à la Grotte des Fées, circuit VTT de la Roche Dorée. L’église Saint-Martin (romane) : massive et trapue, elle a été érigée sur l’emplacement d’un ancien poste de vigie qui surveillait la Vallée de la Véronne (cf. circuit églises et retables). A l'extrème-sud, panorama exceptionnel au suc de Rond (prendre la piste depuis le bourg de Collandres).



    MARCHASTEL

    A découvrir : Eglise Romane du XIIe dotée de deux magnifiques retables (cf. circuit églises et retables), le suc de Ste Anne surmonté de sa statue avec une magnifique vue panoramique. Le rocher d’escalade (granit), en contrebas du village, avec plus de 25 voies, de tous niveaux, sur une hauteur de 35 mètres. Les pièges à loup : trous creusés autrefois dans le sol et consolidés par des murets de pierre, trous recouverts de feuillage et contenant une viande morte afin de berner les loups. Ces pièges se trouvent à proximité du sentier de randonnées des Trois Pierres. Au site des Trois Pierres, vous découvrirez la tourbe et son exploitation ainsi que les viaducs vers Saint-Amandin et pour les chanceux le train touristique Le Gentiane Express. Admirez une vue circulaire sur les monts Dore et du Cantal, le plateau du Cézallier, le plateau de Millevaches côté Limousin.

     

    MENET

     


    Pays des pierres de taille (trachyte) très largement utilisées pour la construction, la rénovation et aujourd’hui la sculpture. Eglise Romane (cf. circuit églises et retables) du XIIe qui comme les autres maisons du bourg et des environs est construite avec ces remarquables pierres de taille. Lac Naturel : 14 hectares, pêche et loisirs. Le sentier de la Vallée du Violon et celui des pierres sculptées (lors du symposium annuel de la pierre).



    RIOM-ES-MONTAGNES
     


    A découvrir : l’Espace AVÈZE - Maison de la Gentiane, la laiterie Pont de la Pierre : film vidéo sur la fabrication du fromage en laiterie. Mais aussi : l’Eglise romane Saint Georges du XIIe siècle  avec chapiteaux du choeur classés MH (cf. circuit églises et retables). Sentiers botaniques et randonnée familiale. Lacs de Roussillou, des Bondes, de Majonenc; cascade de la Ribeyrette; site de Montautel, orgues de Châteauneuf, train touristique le Gentiane Express : départ en gare de Riom. Artisanat : la Maison du Cuir : expo-vente (selles, ceintures, portefeuilles...), en centre-ville.



    SAINT-AMANDIN


    Eglise Romane avec porche du XVe siècle et bénitier des Lépreux (cf. circuit églises et retables). Le suc de Vezol, sur le sentier de randonnée et sa vue panoramique. Les gorges de La Rhue, ses vastes forêts, ses barrages, ses sentiers. Les viaducs de Barajol (ISMH) et du Pré du Rat. La Roche Pointue : endroit pittoresque où se trouve une roche semblable à une colonne de 30 mètres de hauteur, plantée au milieu de la rivière "la Santoire", suite à éruption volcanique. Voir également article "sites géologiques" du Pays Gentiane.



    SAINT-ETIENNE-DE-CHOMEIL


    Eglise dédiée à Saint Etienne, d'inspiration à la fois gothique et romane (XIe, XIIe et XVe). Elle présente à l'extérieur des décorations assez insolites, notamment un sagittaire et deux têtes dont l'une montre une langue démesurée. Retables restaurés inscrits Monument Historique. Château Saint Etienne (XIVe / XVIIe s), avec parc à l'anglaise, arbres remarquables, cadran solaire, canonial. Rocher d'Urlande, lac de Mont-de-Bélier, gorges de la Rhue, sentier botanique de Rochemur.



    SAINT-HIPPOLYTE


    L’église, avec une voûte en cul de four, est éclairée par trois baies et décorée à l’extérieur par des modillons sculptés figurés. La Font Sainte : (cf. circuit églises et retables) chapelle d’altitude, lieu de pèlerinage. Le sentier de Rochemonteix mène au suc du même nom, où il nous offre une vue magnifique sur la vallée volcano-glaciaire de la petite Rhue et nous conduit ensuite au site culturel de la Font Sainte et à l’Abri du Pèlerin. A découvrir : la croix exceptionnelle de Ribeyrolles et le four banal de Rastoul.



    TRIZAC


    Eglise paroissiale de la fin du XIe siècle (classée MH) avec une nef à quatre travées voûtées en berceau brisé. Vitraux de transept et du choeur de la fin du XVème siècle. Retables baroques de 1742, bas relief de l’Annonciation du XVIIe et pietà du XVIe siècle. Fontaine de la place en pierre de Volvic (thème : les saisons). Cases en pierres sèches du bois du Marilhou (XI – XIVe siècle) classées MH groupées sur les sites de Freydefond et surtout de Cotteughes (1 Km avant le Col d’Aulac). Pistes du plateau de Trizac à une altitude moyenne de 1100 m. (Col d’Aulac : 1242 m - Suc de Rond 1582 m). Sentiers balisés de petite randonnée des Cases de Cotteughes (8 Km, au coeur de l'Espace naturel sensible du bois du Marilhoux) du Bois du Fayet (5,5 km), du circuit des villages (12 Km). Productions locales de Cantal-Salers, Bleu d’Auvergne, Charcuterie (jambon, tripoux, saucisson…), Croquants (biscuits)…



    VALETTE


    A découvrir : son église et un riche petit patrimoine (croix, chapelle, fours, lavoirs, anciens moulins...). Chapelle de Roche avec un point de vue magnifique sur le Massif du Sancy et le plateau du Limousin. Pont de la Cliotte : remarquable pont à dos d’âne, accessible à pied. Il reliait le village de Valette à celui de Menet. Le village de Peyre Grosse : village templier construit en arête de poisson. Maisons à caractère typique à la Peyre Grosse, Marcombes, Roche. La rivière “la Sumène” et le sentier des eaux vives, rocher d’escalade du pont de Tautal. "Trace d'origine", élevage de bovins, ovins et caprins, à Marcombes.



      

    Sites classés Monuments Historiques en Pays Gentiane

    Edifices religieux (patrimoine essentiellement roman) : églises Saint Léger XIe (Cheylade), Saint-Pierre XIIe (Menet), Saint-Georges XIIe (Riom-ès-Montagnes), Trizac XIe (Saint-Beauzire)


    Sites archéologiques : cases en pierre de Cotteughes Xe s. (Trizac), habitations préhistoriques de Chateauneuf protohistoire/Moyen-âge (Riom-ès-Montagnes)



    Sites inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques

    Edifices religieux : églises Saint Blaise XIIe/XVe (Apchon), Saint Martin (Collandres), Sainte-Croix-et-Saint-Pierre XIXe (Le Claux), Oratoire du Sartre XVIIIe (Cheylade), Saint-Etienne XVe (Saint-Amandin), Saint-Etienne XIe/XIIe/XVe (Saint-Etienne-de-Chomeil), Saint-Hippolyte XIe/XVe (Saint-Hippolyte), Sainte-Croix-et-Saint-Pierre XIIe (Marchastel)

    Châteaux : dyck basaltique et ruines du château XIe/XVIe (Apchon), Escorolles XVe/XVIIIe (Cheylade)

    Ouvrage d'art : viaduc de Barajol XXe (Riom-ès-Montagnes/Saint-Amandin)

     



    Autres curiosités dans les environs

    Au nord. Sur les gorges de la Rhue, cascades de Cornillou, maisons forestières, arbre remarquable "le Roi des Maubert", grotte des Faux-Monnayeurs, anciennes scieries. Voir aussi le bourg de Trémouille, le lac de la Crégut, le lac de Lastioulles (activités nautiques), les roches de Falleix, le musée Albert Monier (photo) et le musée Servaire (paléonthologie) à Condat, le musée Georges Pompidou à Montboudif

    Au sud. Sur la vallée de la Santoire : le moulin de Drils, le bourg de Dienne et le château de la Cheyrelle. Sur la vallée du Mars : Le Falgoux, Le Vaulmier et Saint-Vincent-de-Salers, cascades du Biaguin. Le circuit des sommets par la Brèche de Roland, le Puy de Peyre Arse, le Téton de Vénus...

    A l'ouest. Le château d'Auzers (bâti au XIVe siècle) ouvert au public, le château de Murat-la-Rabbe, le village et le plateau de Chastel-Marlhac, la Chapelle du Roc-Vignonnet à Antignac, l'église d'Antignac et la chapelle de Salsignac, le sentier botanique du bois de Janiac et les roches de Milhac (Saignes), le Puy de Saignes, l'église d'Ydes-bourg, la poterie et la brasserie de Fleurac.
     
    A l'est. Les ruines de l'abbaye de Feniers (Condat), Marcenat et son musée de la Foudre, Lugarde, Saint-Bonnet-de-Condat, son viaduc et ses orgues, miellerie "Le Monde des Abeilles" à La Paillée et site de la Pierre Gravée de Belvezin (Saint-Saturnin).


     




    Demandez le guide d'accueil du Pays Gentiane auprès de l'Office de tourisme !


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  • Durant vos escapades, il est fort possible que vous vous retrouviez nez-à-nez avec...


    Un milan royal

     

    Un renard

    Un cerf

    Un chevreuil

    Un chamois

    Un mouflon

    Une marmotte

    Un blaireau

     



    Une hermine (blanche l'hiver, brune-rosée l'été, mais à la queue toujours noire)

    ou encore une belette

     


    Une loutre. La Sumène ainsi que plusieurs de ses affluents sont répertoriées dans le
    Réseau Natura 2000 comme sites très importants pour la conservation de la loutre (lutra lutra).

    Un damier de la succise, dans les zones humides (sagnes de La Taphanel, Les Bondes, Roussillou, Mont-de-Bélier, Bois de Cournil)

     

    La richesse de la flore et de la faune du Pays Gentiane se traduisent notamment par la présence de nombreuses zones Natura 2000 sur l'ensemble du territoire. Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s ’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont de préserver la diversité biologique et de valoriser le patrimoine naturel de nos territoires. Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préservation des espèces et des habitats naturels. Le vol des oiseaux migrateurs nous rappelle avec poésie que la nature et sa préservation n’ont pas de frontières.

    Quelques sites particulièrement intéressants classés Natura 2000...
    > zones humides (tourbières, lacs...) de Majonenc, Roussillou et des Bondes (Riom-ès-Montagnes), Mont-de-Bélier (Saint-Etienne-de-Chomeil), sagnes de Grand Combe (Apchon) et plateau de Collandres (Collandres)
    > gorges de la Rhue : forêts et rochers (Saint-Etienne-de-Chomeil, Saint-Amandin)
    > Tranchades de Laquairie (Saint-Amandin).
    > présence de la loutre sur la Sumène (Menet, Valette) et la Rhue (Saint-Amandin, Saint-Etienne-de-Chomeil)
    > présence de l'aigle botté, de l'aigle royal, du milan royal

    Renseignez-vous sur
    http://natura2000.ecologie.gouv.fr
     >> En savoir plus sur les paysages du Pays Gentiane


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  •  

    Le Pays Gentiane est le véritable paradis de la pêche à la mouche. Un guide du pêcheur est disponible auprès de l'Office de tourisme, recensant l'ensemble des sites du territoire. Voici un rapide coup d'oeil sur les "spots" locaux.

     

    Rivières
    La Petite Rhue, la Grande Rhue, la Sumène, la Grolle, la Véronne, le Cheylat, le Violon, le Marilhoux

    Ruisseaux
    Le Varleix, la Rhue d'Eybes, le Marinet, le Saint-Amandin, le Soulou, le Chavary, les Bréchailles

    Lacs
    de Menet, du Pioulat et de Cheyrousse (Trizac), du Mont-de-Bélier (Saint-Etienne-de-Chomeil), de Roussillou (Riom-ès-Montagnes), des Cascades (Cheylade)

     

     

     

     

     

    Plus d'informations sur http://pechezpaysgentianeblog.blogspot.com


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  • Le plateau de Trizac, entre Collandres, Trizac et Valette, offre de nombreux sites archéologiques. Voici quelques sites intéressants à visiter (vous pouvez vous munir également des cartes IGN disponibles sur geoportail.fr).


    Cheylade.

    Le Camp des Anglais : sur le plateau du Limon apparaissent des traces d'habitats remontant au Moyen-Age.
    >>En savoir plus sur l'habitat fortifié du Camp des Anglais

     

    Collandres.

    La Bade :
    grotte des Fées (époque épipaléolithique). Cet abri sous roche a servi d'habitation, et plusieurs objets y ont été retrouvés lors de fouilles : poteries gallo-romaines, fragments de statuettes en terre-blanche gallo-romaines... La grotte a été exploitée par la CECA (exploitation de diatomées).

    Espinasse (Moyen-âge). On accède au village de "l'Oupilhèro" (cf le Clau de Plume) par le chemin qui prend la direction du nord depuis la ferme d'Espinasse. Quelques mètres avant la fin de ce chemin, sur votre droite, vous découvrirez les vestiges d'un ancien village (cases, allée centrale bien identifiable). Un autre village, dont les cases sont mieux conservées, se situe à 100 m en aval du pont enjambant le Cheylat, sur votre gauche.




    Village déserté d'Espinasse (Collandres)



    Les Jaleines (Moyen-âge). Au sud des Jaleines, en lisière du bois, vous identifierez des vestiges romains, comme en témoignent plusieurs cases. Plus à l'est de ce village déserté, ce qui ressemble à un ancien buron entouré d'un fossé circulaire est en réalité une ancienne tour de guêt.

    Invialars (Moyen-âge). Juste au nord du bourg de Collandres, au carrefour marqué par une croix, prenez à droite. Ce sont les ruines d'Invialars : une enceinte circulaire qui n'a pas livré tous ses secrets. Est-ce un ancien castrum (petite forteresse), ou un simple enclos utilisé pour les bêtes ? A vous de mener l'enquête !



    Habitat circulaire à quelques mètres du bourg de Collandres, à Invialars...

     

    Croix du Mouton (Moyen-âge). Depuis le bourg de Collandres, lorsque vous empruntez la route du suc de Rond, vous arrivez rapidement à la croix du Mouton. C'est le départ d'un très ancien chemin, qui est aujourd'hui encore bien délimité jusqu'au sud d'Espinasse (gué sur le Cheylat). Il s'agit probablement d'un vestige de la Route du Sel (ou Route de la Reine Blanche), qui se poursuivait ensuite vers Cheylade (chemin des Quiroux).

    Une exposition des Archives départementales du Cantal (2012) a notamment mentionné l'un des hameaux médiévaux de Collandres.
    >> En savoir plus

     

    Trizac.

    Bois du Marilhou (Moyen-âge). Cet espace naturel sensible cache deux villages désertés que sont le mystérieux site de Cotteughes (à 1 km du col d'Aulac) et celui de Freydefont. Cotteughes est l'un des sites majeurs du Pays Gentiane. A voir absolument.

     

    Riom-ès-Montagnes.

    La Cousty (Néolithique). Le dolmen de La Cousty, au nord de Riom, suscite toujours un débat chez les archéologues. Est-ce réellement un dolmen ?!

    Chateauneuf (Protohistoire, Moyen-âge). Sur cet ancien site fortifié, de nombreux objets d'époque ont été retrouvés. Autour du village, sous les orgues, on aperçoit effectivement des cases...

     

    Valette.

    Peyre Grosse. Le village de
    la Pierre Grosse  compte parmi ses batisses une maison des Chevaliers du Temple (ordre des Templiers, en haut du village à côté du four banal).

    Pont de la Cliotte (Moyen-âge). En aval de Valette, sur la Sumène, cet ancien pont romain en pierres et à dos d'âne permettait de relier Riom-ès-Montagnes et Valette à Menet.

     

    Menet.

    Puy de Ménoyre (Antiquité/Moyen-âge). Cette ancienne forteresse, constituée de plusieurs habitations protégées par une enceinte circulaire, était idéalement située.

     

    Vestiges de la forteresse mérovingienne du Puy de Ménoyre (Menet)

     

     

    Apchon.

    Le bourg (Moyen-âge). Comment ne pas citer les magnifiques ruines du château féodal d'Apchon, qui dominent le village et offrent un panorama exceptionnel sur les monts du Cantal, le Cézallier, l'Artense et le Sancy, le Limousin...

     

    Enfin, sur le plateau de Trizac, principalement sur les secteurs de Riom-ès-Montagnes et Menet, mais aussi vers Trizac et Collandres, plusieurs dizaines de tertres (tumuli, nécropoles tumulaires de la Protohistoire et du Moyen-âge) sont encore visibles, notamment si vous utilisez le logiciel Google Earth. Plus difficile cependant de les identifier sur place...


    La Route du Sel.

    De Trizac à Cheylade en passant par Collandres subsistent des vestiges de la Route du Sel. Mais qu'est-ce donc que la Route du Sel ?! >> En savoir plus

     


     

    Une étude de diagnostic portant sur le patrimoine archéologique du Pays Gentiane été menée en 2007. Si d’emblée elle laisse apparaître un manque de connaissance historique, le travail accompli met en lumière des vestiges uniques en Europe par leur nombre et leur conservation : les tertres.

    Dès l’âge du Bronze en effet (-2000 à -750 av J.C.), les hommes ont ici édifié des tertres, appelés également nécropoles tumulaires ou tumuli, leur servant de sépulture le long des voies de communication. Localisés sur les plateaux, aux passages des cols et le long des grands chemins de  transhumance, ces tertres sont restés jusqu’à maintenant bien lisibles dans le paysage, notamment d’un point de vue aérien.

    Cette conservation semble dûe à une agriculture qui ne s’est pas intensifiée en milieu montagnard. Les plus gros tertres se situent sur les communes de Riom-ès-Montagnes et Menet et la plus grande concentration de ces édifices est à Trizac.


     
    >> télécharger l'inventaire    

    "Le massif du Cantal recèle un nombre exceptionnellement élevé de tombes individuelles sous tumulus (Vinatié, 1995). Elles sont particulièrement nombreuses sur les hauts plateaux des communes de Mons, Laurie, Vernols, Allanche, Saint-Bonnet-de-Salers... Ces structures funéraires, souvent groupées en nécropoles, se présentent sous la forme de tertres de pierres, soigneusement construits, qui protègent le plus souvent un coffre funéraire recélant un corps incinéré. Les tumulus devaient être réservés à une élite de petits chefs. Certains ont livré un riche mobilier funéraire, souvent métallique (armes, objets de parure en bronze et en or). Les tertres ont des dimensions variables, depuis d'imposants monuments jusqu'à de discrètes tombelles. On serait tenté d'attribuer ces variations morphologiques à des différences de statut social des défunts. Les tumulus semblent particulièrement nombreux sur les axes naturels de circulation, ou au voisinage des cols, ce qui renvoie là encore à l'idée de marqueurs de territoire."

    Frédéric Surmely
    Docteur en préhistoire, agrégé d'histoire, conservateur du Patrimoine.

     

    "Il existe 21 tombelles dans le canton de Riom-ès-Montagnes : 11 sur Collandres, 1 sur Saint-Hippolyte, 7 sur Trizac et 2 sur Valette. Ces tombelles furent conçues à proximité de villages aujourd'hui désertés et de voies romaines ou protohistoriques comme la célèbre Route de la Reine Blanche, qui reliait notamment Trizac à Cheylade en passant par Collandres. De plus, elles se situaient sur des zones déboisées, entre 1000 et 1200 m, dans des lieux abrités, sur une légère pente ou un replat. Des études ont conclu que les tertres de Collandres remontaient pour les plus anciennes au premier siècle avant J-C."

    D'après la Revue de la Haute Auvergne, Riom-ès-Montagnes et le Pays Gentiane, 2009

     

    Les tertres sont facilement remarquables vus du ciel, notamment à Collandres ou Trizac


      

    Prenons de la hauteur...
    Histoire du peuplement du massif cantalien

    L'histoire du peuplement du massif cantalien est encore pleine d'incertitudes et de mystères, dans une région où les travaux archéologiques sont encore relativement peu développés, en dehors de quelques secteurs précis.

    La vigueur de l'érosion, qui a favorisé l'altération des gisements ou bien leur recouvrement sous d'épaisses formations superficielles, constitue un obstacle certain pour la recherche. Néanmoins, la richesse du patrimoine archéologique et l'absence de grands travaux destructeurs font du massif cantalien un cadre très prometteur pour l'archéologie de demain.

    Les plus vieilles traces de la présence humaine dans le secteur des monts du Cantal datent de la fin du tardiglaciaire, c'est-à-dire à la fin de l'époque magdalénienne, il y a environ 15.000 ans (Surmely, 1998). Cette colonisation des hauteurs s'explique avant tout par la disparition des glaciers, le radoucissement du climat et les changements environnementaux qui ont rendu la montagne attractive pour l'homme. C'est aussi à cette même période que se sont peuplées les Alpes et les Pyrénées. Des gisements magdaléniens ont été découverts dans des abris-sous-roche, notamment aux lieux-dits Cors (Saint-Chamant), La Tourille (Celles), Le Cavalier (Molompize), La Bade (Collandres), à des altitudes variant entre 700 et 1200 m.

    Il s'agissait de petits campements fréquentés de façon brève par de petits groupes humains très mobiles, dans le cadre de circuits plus vastes. La mauvaise conservation des restes organiques ne permet pas de connaître en détail les stratégies d'acquisition des ressources alimentaires. Les produits animaux issus de la chasse occupaient très certainement la première place, mais la pêche et surtout la cueillette, dont l'importance est trop souvent mésestimée, devaient jouer un rôle non négligeable. La moyenne montagne cantalienne, du fait de la très grande diversité géologique et topographique, offre en effet une très grande variété de ressources potentielles. La gestion programmée de l'approvisionnement en silex, mise en évidence à partir de l'étude des industries lithiques, montre sans conteste que les expéditions devaient être soigneusement préparées et organisées. L'image de bandes errantes et affamées, menant une vie hasardeuse, est à abandonner complètement, au profit de celle de populations sachant profiter au maximum des potentialités offertes par le milieu naturel et s'adaptant aux contraintes. Il est probable que la fréquentation de la moyenne montagne cantalienne se faisait dans un cadre saisonnier, avec une alternance de séjours en plaine et en montagne. Les hommes ont abondamment utilisé les silex des séries calcaires tertiaires du versant occidental (bassin d'Aurillac/Mur-de-Barrez) et du bassin du Malzieu. Les chailles jurassiques du bassin de Saint-Flour, peu propices à la taille en raison de leur petit module et de leur grain assez grossier, n'ont été utilisées que de façon marginale. Les occupants de l'abri de la Bade (Collandres) ont eu largement recours à la diatomite recristallisée, de couleur orangée et dont la provenance est locale. Les populations magdaléniennes du versant oriental ont également utilisé un excellent silex gris translucide, dont l'origine est à chercher dans les formations marines du crétacé supérieur du Berry. Ce matériau se retrouve dans tous les gisements préhistoriques du Val d'Allier, à partir du Gravettien. Les modes d'acquisition de ce silex restent à déterminer : acheminement direct au cours de grandes migrations, ou bien échanges entre populations voisines.

    La densification progressive du couvert végétal du début de l'holocène a accru encore la quantité et la variété des ressources potentielles de la moyenne montagne. Les hommes ont multiplié leurs incursions sporadiques, mais leurs territoires de parcours semblent s'être restreints (Surmely, 1998). L'important gisement mésolithique des Baraquettes (Velzic) révèle une fréquentation régulière du site au cours des phases anciennes et moyennes du mésolithique, entre 9000 et 7000 ans avant notre ère, avec une importante activité de chasse (sanglier, cerf, chamois, ours...) et de traitement des produits animaux. D'autres gisements de cette époque sont connus à Ventecul (Raulhac), ainsi qu'au Cuze (Sainte-Anastasie).

    L'apparition de l'économie agricole, qui a accompagné le néolithique, n'a pas remis pas en cause l'attractivité du massif cantalien. Au contraire, les sites se sont multipliés, comme le montrent les découvertes effectuées notamment sur la planèze de Saint-Flour, autour de la vallée de la Jordanne et dans le secteur de Massiac. Les premiers paysans se sont installés sur les hauts plateaux, jusqu'à 1100 mètres, pour profiter des sols volcaniques des planèzes, à la fois légers et très fertiles. C'est le cas notamment de la planèze de Saint-Flour, qui était réputée jusqu'au siècle dernier pour être "le grenier à blé de la Haute-Auvergne". Cette hypothèse est corroborée par la découverte de pollens de céréales et de plantes rudérales dans les tourbières. Les nombreuses haches polies découvertes dans le Cantal (façonnées dans le silex, la fibrolithe ou le basalte) servaient à défricher les terres. Si les habitats étaient le plus souvent établis en plein air, les grottes et abris continuaient d'être fréquentés régulièrement. Le mouvement de sédentarisation des populations a progressé fortement, mais ces dernières restent encore très mobiles.

    Le néolithique ancien est encore mal connu, avec quelques indices dans la vallée de la Jordanne. Le néolithique moyen a vu la création de grands habitats établis sur des sites perchés, probablement fortifiés, tels celui de Chastel-sur-Murat. La sédentarisation et l'appropriation des terroirs ont été marquée surtout par la construction de monuments mégalithiques (menhirs, et surtout dolmens) au néolithique final. Ils sont particulièrement nombreux sur la planèze de Saint-Flour. Les constructeurs ont soigneusement choisi les lieux d'implantation, au prix de déplacements de blocs de plusieurs tonnes sur plusieurs kilomètres (Surmely et alii, 1996). Les critères d'implantation semblent avoir été la recherche d'une position dominante, aux limites de plusieurs biozones. Il paraît donc plausible d'attribuer à ces monuments spectaculaires la fonction de marqueurs de territoire.

    Des découvertes d'objets néolithiques isolés (notamment des pointes de flèches) sur les sommets du Cantal témoignent vraisemblablement d'expéditions de chasse en montagne. A Mur-de-Barrez (Aveyron), des mines de silex ont été exploitées, au moyen des galeries souterraines.

    Avec les défrichements et la mise en culture, l'homme a imprimé désormais sa marque sur le milieu naturel. Mais ces transformations sont restées encore limitées.

    Les changements se sont accentués nettement avec les âges des métaux, à la fin du troisième millénaire avant notre ère. Les progrès techniques (notamment liés à la métallurgie) ont permis une augmentation des productions agricoles et de la population, avec en parallèle une hiérarchisation et une structuration de la société. Faute de fouilles récentes, nous connaissons encore mal les modalités de peuplement durant cette époque, qui semble voir la naissance de distinctions entre villages et centres politiques fortifiés. L'ouverture de mines est prouvée pour l'époque gauloise (Labessette).

    Par contre, le massif du Cantal recèle un nombre exceptionnellement élevé de tombes individuelles sous tumulus (Vinatié, 1995). Elles sont particulièrement nombreuses sur les hauts plateaux des communes de Mons, Laurie, Vernols, Allanche, Saint-Bonnet-de-Salers... Ces structures funéraires, souvent groupées en nécropoles, se présentent sous la forme de tertres de pierres, soigneusement construits, qui protègent le plus souvent un coffre funéraire recélant un corps incinéré. Les tumulus devaient être réservés à une élite de petits chefs. Certains ont livré un riche mobilier funéraire, souvent métallique (armes, objets de parure en bronze et en or). Les tertres ont des dimensions variables, depuis d'imposants monuments jusqu'à de discrètes tombelles. On serait tenté d'attribuer ces variations morphologiques à des différences de statut social des défunts. Les tumulus semblent particulièrement nombreux sur les axes naturels de circulation, ou au voisinage des cols, ce qui renvoie là encore à l'idée de marqueurs de territoire.

    Cette organisation du peuplement s'accroît encore à l'époque gallo-romaine. L'économie agro-pastorale est structurée par la création de grands domaines (villae), qui sont nombreux sur les contreforts du massif, notamment dans le secteur d'Allanche-Massiac (Vinatié, 1995). L'aménagement de voies permet des échanges commerciaux plus importants, ainsi que la naissance de petites villes-marchés (Riom-ès-Montagnes, Arpajon-sur-Cère) et de centres thermaux et religieux (Coren-les-Eaux, Vic-sur-Cère, Ydes, Veyrines de Landeyrat).

    A la fin de l'Antiquité, l'habitat paraît se resserrer dans un premier temps près de grands centres fortifiés (Chastel-Marlhac, Saint-Victor de Massiac, Escorailles...), avant de se s'étendre largement à partir de l'époque carolingienne. Cet essor économique et démographique s'accompagne d'un élan de construction d'églises (église de Lascelles) et de châteaux (Apchon, tour de Marzes), qui forment les cadres politiques.

    Cette croissance, liée à l'optimum climatique de l'an mil, explique la multiplication de villages permanents au cœur de la moyenne montagne, à 1100, voire 1200 m d'altitude. Les plus grands, comme celui d'Espinasse à Collandres ou de Cotteughes à Trizac, comprenaient plusieurs moulins, des canaux d'irrigation (Simon-Coste, 1988)... Ces villages seront abandonnés quelques siècles plus tard, sous les effets conjugués de la crise démographique et de la dégradation climatique. Ces nombreux "villages désertés" qui jalonnent les hauts plateaux ne sont pas à confondre avec les vestiges des anciens burons, qui dès la reprise économique de l'époque moderne, marquent la naissance d'un nouveau type d'exploitation des hautes terres, autour de l'élevage extensif et capitalistique sur les "montagnes". Les maîtres de la terre se plaisent à résider dans de somptueux châteaux, qui sont souvent d'anciennes forteresses médiévales remises au goût du jour (château de Saint-Chamant).

     

    Frédéric Surmely

    Docteur en préhistoire, agrégé d'histoire, conservateur du Patrimoine.


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  • Dans le dictionnaire, on peut lire que la géologie est la science qui a pour objet l’étude des matériaux qui composent le globe terrestre et de l’ordre suivant lequel ces matériaux ont été disposés dans le temps et dans l’espace. En Pays Gentiane, on peut trouver plusieurs sites géologiques de grand intérêt, qui témoignent chacun d'une ancienne activité volcanique dans la région. En voici une sélection :

    Les plateaux basaltiques et leurs orgues
    Les ruines du château féodal ainsi que la statue de la vierge, à Apchon, se situent chacune sur un petit plateau basaltique. A gauche, les orgues du Cheylet. En venant de Riom-ès-Montagnes et avant d'arriver sur Apchon, sur votre gauche, d'autres orgues sont remarquables. On citera également la table basaltique de Chateauneuf, au nord de Riom-ès-Montagnes.

    Les tranchades de Laquairie

    Les tranchades correspondent à une étroite et profonde faille située dans une ancienne coulée de lave. Vous serez saisis par la fraîcheur qui y règne. On dit même qu'autrefois, même en été, on pouvait y retrouver de la glace. 

    Durant la dernière période glaciaire (il y a 10 000 à 15 000 ans), un mini-glacier a persisté sur le plateau voisin. Le poids de la coulée ajouté à la surcharge du glacier fondant a provoqué le glissement de la couche argileuse gorgée d'eau, à la manière d'une savonette soumise à des pressions. Les fissures de la coulée se sont ouvertes pour donner les tranchades, longues d'environ 400 mètres. Les tranchades se situent sur une propriété privée. 

    Les cascades
    Elles impressionnent par leur hauteur et leur cadre étroit (cascade du Sartre, Cheylade, 32 m) et sont enserrées dans un petit cirque basaltique (cascades de la Ribeyrette à Riom-ès-Montagnes, et du Pont d'Aptier à Collandres). Il y a aussi la cascade du Pont de la Roche, qui coule "en escalier" (Cheylade), ou bien encore la (ou plutot devrait-on dire "les") cascade de la Peyre (Le Claux), qui coule à fleur de roche, sur les laves gris clair.

     

    Les milieux humides
    Le lac de Roussillou et la tourbière de la Taphanel (Riom-ès-Montagnes), les Sagnes de Grand Combe (Apchon), sont à observer au début du printemps de préférence.




     

    La grotte de la Bade
    Située à quelques hectomètres du hameau de la Bade (voir rubrique randonnée) est dominant la vallée glaciaire de la Véronne, cette grotte se trouve dans le flanc du Suc de Rome à environ 1 180 m d'altitude. Elle s'est creusée sous une coulée basaltique où une couche e sol plus tendre a été déblayée par l'érosion qui a ainsi dégagé deux salles de dimensions variées. Différentes campagnes de fouilles archéologiques ont mis en lumière douze niveaux d'occupations anciennes bien documentés.

     

    Le cirque du Puy Mary
    Depuis la vallée de la Petite Rhue (Cheylade, Le Claux), du Puy de la Tourte ou de l'étang de Lascourt (Le Claux), imaginez le paysage au temps des volcans en activité...


     


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  • Le Pays Gentiane offre un patrimoine vernaculaire particulièrement riche : burons, croix, fours à pain, moulins à eau, fontaines, lavoirs, pigeonniers (Collandres, Saint-Etienne-de-Chomeil), chapelles et oratoires, châteaux, ponts en pierre ou même trappes à loups (2 à Marchastel et Saint-Etienne-de-Chomeil). Sans oublier des ouvrages plus récents comme la gare de Saint-Amandin. 

     

     Les croix       avec cantalcroix.free.fr

    Croix de chemins 

    Le premier rôle d'une croix est de christianiser un lieu. Les croix de chemins témoignent donc avant tout de l'avancée du christianisme et de la présence de l'Église. C'est ce qui explique qu'un nombre important de menhirs ont été christianisés par l'adjonction d'une croix. On a dit que les autorités religieuses avaient cherché à détruire ces monuments pré-chrétiens; c'est en effet ce que plusieurs conciles ordonnent, mais, le plus souvent, on préféra récupérer ces objets de culte : il suffisait d'en changer la destination. 

    Les carrefours ont toujours fait l'objet d'une attention particulière. Il y a, en effet, un symbolisme de la croisée des chemins, et souvent les carrefours provoquent ce que l'on nomme chez nous une "peur". La croix fait donc office ici de talisman. Il ne faut pas négliger pour autant un rôle plus prosaïque d'indicateur : quand le croisement est sous la neige, la croix continue d'indiquer sa position.

    Enfin, un certain nombre de croix de chemin sont aussi des croix sur la voie des morts. De la maison du défunt à l'église paroissiale, le convoi funéraire s'arrêtait à toutes les croix et l'on récitait quelques prières appropriées.  
     

    Croix des Rogations et de processions 

    Certaines croix de chemins servaient aussi aux processions, et notamment aux Rogations, fête aujourd'hui bien oubliée mais essentielle en milieu rural.

    Les Rogations constituaient une fête liturgique s’échelonnant sur trois jours, du lundi au mercredi précédant l’Ascension. Ces Rogations, ou litanies mineures, furent instituées en 469 par saint Mamert, évêque de Vienne en Dauphiné. Grégoire de Tours nous informe que l’usage fut introduit très tôt en Auvergne. 

    Curé en tête, la procession des paroissiens traversait le terroir de part en part, s’arrêtant aux croix pour bénir les prés et les champs. Chaque journée était consacrée, en principe, à la bénédiction d’un type particulier de culture : prés, champs, vignes ou quelque autre culture secondaire. Le but était évidemment de garantir, par des prières adéquates, la prospérité de la communauté villageoise en immunisant ses diverses productions contre les attaques des forces obscures. C’est pourquoi il importait aux paysans de disposer des croix aux endroits stratégiques, certes au bord des chemins, mais donnant sur les prés et les cultures. 

    Il y avait cependant beaucoup d'autres occasions de fleurir les croix, car les processions étaient nombreuses. 

    Croix de limites

    La croix, comme le menhir avant elle, peut servir de  borne. Entrée et sortie des villages sont normalement pourvues d'une croix, mais toutes les limites, religieuses ou profanes, pouvaient être ainsi matérialisées.

    Aux XIe et XIIe siècles, des Sauvetés sont crées et délimitées par des croix (Aurillac, Maurs, Montsalvy, Sauvat). Ces Sauvetés sont des terres d'asile qui ne dépendent que du fondateur, Abbé ou Pape. En réalité, il s'agissait ainsi d'attirer des travailleurs pour mette en valeur des terroirs encore inexploités. Les textes indiquent clairement la présence et le rôle juridique des croix.

    Croix des villages et des cimetières

    Chaque village, on l'a dit, s'ouvre et se ferme par des croix (du moins en terre catholique). Mais les places sont également christianisées, ainsi que les cimetières. 

    Nous savons que les cimetières se trouvaient tous, originellement, à proximité immédiate de l'église. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la nouvelle "morale" de l'hygiène les a rejetés à l'extérieur des bourgs. La croix qui trônait au centre du champ des morts a pu faire le même voyage, ou bien est restée sur place pour devenir une "croix d'église".

    Croix des ponts, des sommets, des sources et des fontaines

    Chaque point important du paysage fait l'objet d'une christianisation. 

    Les ponts sont des points de passage obligés, et souvent étaient le lieu d'un péage. Une croix pouvait garantir (en théorie) la légitimité de cet impôt. Malheureusement les ponts anciens sont extrêmement rares aujourd'hui : Saint-Flour, Allanche, Saint-Simon.

    Presque tous les sommets, en revanche, ont conservé une croix. Le rôle de christianisation, de signal ou de rappel est ici évident.

    Enfin, les sources et les fontaines ont également reçu la marque du christianisme. D'abord parce que l'eau a toujours été sacrée, ensuite pour combattre (et en fait récupérer) les cultes antérieurs.


    Croix mémoriales

    Un grand nombre de croix servent de témoins. C'est ainsi que le lieu d'une mort brutale, ou au contraire d'un coup de chance, font l'objet d'une érection de croix. Dans le même registre citons les croix de peste, qui rappellent (et conjurent) une épidémie, ou les croix de pèlerinage, qui le plus souvent ne marquent pas une étape sur un trajet, mais rappellent le pèlerinage du donateur. Certaines "croix des batailles" se souviennent seules, et confusément, d'un conflit.

    Croix de toits, maisons, granges

    Afin de lutter contre les maléfices naturels (foudre, épidémies...), les habitants s'entouraient d'éléments protecteurs : la croix était le symbole de la bénédiction divine. 


    Quelques croix remarquables : Ribeyrolles, Font Sainte (Saint-Hippolyte, photos ci-contre), des Chevaliers, de Broc (Menet), de l'église (Riom-ès-Montagnes, Menet), de Marcombes (Valette), de Bagil et Montagnac (Saint-Amandin), du cimetière, d'Alberoche (Collandres), dans l'église (Cheylade), de l'église (Trizac)...

    >> Voir aussi : une brève histoire des croix

     

     Les fours à pain                                        

    Les fours furent longtemps un élément essentiel de la vie des hommes. Souvent voûtés en encorbellement, ils ont été utilisés jusque dans les années 60 pour certains. Aujourd’hui restaurés et animés, ils font l’objet de fêtes annuelles du pain.

    Le four de Cheyrouse (Trizac), situé près de l’étang du même nom, restauré en 1997, possède une couverture de lauzes. Belle voûte en pierre du fournil et murs latéraux flanqués d’une banquette de pierre, était destinée à recevoir les « paillas » contenant les tourtes à cuire. Au Claux, les fours restaurés de La Maurinie et du Serget sont remarquables, tout comme le four troglodyte de Lapeyre (1836).
    A Saint-Hippolyte, le four le plus intéressant est celui de Rastoul, dans la vallée de la Petite Rhue. A Saint-Amandin, c'est l'association de sauvegarde du petit patrimoine (Peiro d'Orses, Peiro de Demo) qui a restauré le four de Chapsal.

    Profitez des fêtes de village/fêtes du pain pour découvrir les fours à pain suivants en activité : La Vidal (Apchon, juillet), Lapeyre (Le Claux, août), Cheyrousse (Trizac, juillet), Creyssac (Menet, juin et août), La Gane d'Ensalers (Menet, août), Chapsal (Saint-Amandin, août), Lieuchy (Trizac, septembre) : cf en rubrique Agenda.


    Fours de Chavanon (Cheylade)

    Curieusement, ce hameau bien tranquille de la vallée de Cheylade offrait autrefois une activité importante, autour des quelques grosses « fermes » ou de « riches » maisons. C’est en effet un des rares villages de la région où pratiquement chaque maison dispose d’un four particulier. Dans les autres villages, il existe le plus souvent un seul four : le four banal. Qu’ils soient banaux ou privés, ils sont construits quasiment sur le même modèle.

    La sole (partie du four sur laquelle on place les produits à cuire) avoisine les 2,30 m de diamètre. La pierre utilisée est généralement le tuf, qui garde la chaleur. La pierre centrale, constituée d’une dalle hexagonale, est surmontée d’une voûte circulaire en pierre taillée et ajustée, recouverte d’une épaisse couche de terre argileuse.

    La toiture, généralement composée de lourdes lauzes, repose directement sur la terre. Les murs ont une épaisseur de plus d’un mètre.

    Le fournil, pièce où travaillait celui qui assurait la cuisson du pain, est souvent voûté. Au-dessus de la porte d’entrée, fermée à clé entre les cuissons, un « fenestrou » (petite fenêtre) assure l’éclairage et l’évacuation partielle des fumées.

    Le long des murs, des bancs en pierre, plus rarement en bois, accueillent les « paillassous » (corbeilles tressées avec de la paille, de la ronce ou du noisetier, contenant la pâte en attente de cuisson), puis les pains ou autres gourmandises chaudes sortant du four.

    Des récipients utilisés pour récupérer la braise et la cendre, appelés « cuviers », étaient disposés près de la gueule du four. La braise était utilisée pour remplir les chaufferettes, avec lesquelles les femmes se chauffaient l’hiver, tout en tricotant, le coin du feu étant plus réservé aux hommes. La cendre était utilisée en guise de lessive.

    Les fours ont régulièrement fonctionné jusque dans les années 1920, et pour certains, encore un peu plus tard, jusqu’à ce que les boulangers fassent leur tournée. Aujourd’hui, de nombreux villages mettent en valeur ce petit patrimoine en organisant annuellement une « fête du pain », l’occasion également de se retrouver et d’échanger en toute convivialité. 

    Histoire d’une tourte bien dorée

    Chaque personne, dans la famille, avait son travail. Tout commençait la veille, par la fabrication de la pâte. Souvent, malgré la dureté du travail, les femmes s’occupaient de cette tâche.

     

    La farine utilisée était celle de seigle, céréale rustique bien adaptée à la région. Parfois, on incorporait un peu de farine blanche, cultivée dans les vallées, pour que le pain ne soit pas si noir. On utilisait comme levain une boule de pâte fabriquée les fois d’avant, et conservée au frais dans une « toupine » (pot en grès). Il suffisait de « réactiver » le levain en le délayant dans l’eau tiède, puis de le pétrir en rajoutant de la farine, du gros sel et de l’eau dans la « maie » (caisse en bois de forme trapézoïdale). La pâte obtenue levait pendant une nuit, avant d’être de nouveau pétrie, puis répartie dans les paillassous. Ceux-ci étaient apportés au four, souvent avec une brouette, ou sous les bras, pour…

     

    …La cuisson 

    Un homme préparait le four le matin, très tôt.

     

    Il commençait par le bourrer avec des branches de buissons, ou des branches coupées le long des prés, dans les haies, ou avec du bois mort. Pourvu qu’il soit bien sec et préparé. 

     

    Le bois le plus utilisé est le hêtre ou le frêne, parce qu’il chauffe bien. 

    Une fois le feu allumé, il fallait attendre que le bois soit transformé en braise. La pierre presque blanche, on introduisait un épi. S’il s’enflammait spontanément, on entendait le responsable de cuisson dire « le four est chaud ». 

     

    Il ouvrait la porte, retirait braises, charbon de bois, cendres, avec un balai en genêt le plus souvent. La pierre du four était ensuite « nettoyée » à l’aide de chiffons humides, plus rarement avec une serpillière au bout d’un manche. 

     

    Les paillassous étaient alors retournés sur une grande pelle en bois. La pâte était enfournée, après qu’elle soit taillée, pour que la croûte éclate, et aussi par tradition. La cuisson était surveillée, et au bout d’un certain temps, on entendait « Y’en a pas pour longtemps ». 

     

    Une fois le pain cuit, la porte du four était ouverte pour laisser s’échapper la chaleur. Les dix à quinze tourtes étaient défournées et déposées sur des bancs en pierre, pour refroidir. Chacun récupérait son pain, jusqu’à la prochaine fois, quelques semaines plus tard. 

     

    Le four était alors fermé, car il ne servait qu’à cuire le pain, et rien d’autre, sauf… 

     

    Quelques petites gourmandises

    Souvent, avant ou après le pain, on faisait cuire d’autres choses : pâtés délicieux, appétissantes tartes aux pruneaux, aux pommes ou à la rhubarbe, suivant la saison, brioches avec une petite praline, petits pois avec des pieds de cochons, tripoux, gâteaux de riz. Des petits plaisirs, en somme…

     

    Quelques fours remarquables : fours de Brocq, du Liocamp, Creyssac, Lafage et du Cheyrié (Menet), de Chavanon (Cheylade, 5), La Vidal (Apchon), Puyvendrier (Collandres), Bagilet et Soubrevèze (Marchastel), Chapsal, Laquairie, Montagnac, Jointy et Bagil (Saint-Amandin), Chavaillac, Voussayre, Clavières (Saint-Etienne-de-Chomeil), Rastoul et Selins (Saint-Hippolyte), Lieuchy, Cheyrousse, Chamblat, Leybros (Trizac), La Maurinie et Le Serget (Le Claux)...

     

     

     Les moulins à eau                           

    La quasi-totalité des moulins à eau ont malheureusement été abandonnés au cours du XXe siècle. Les moulins servaient soit à moudre le grain, broyer le chanvre ou l'huîle de noix. Un recensement de 1981 réalisé par le GRHAVS (Antignac) fait état de 43 moulins sur la Sumène, 6 sur le Cheylat. Il en subsiste des ruines, notamment sur la Sumène (le Bourg, le Pradal, Tronchoux...), et des lieux-dits (moulin de la Vidal, moulin d'Apchon, moulin de Léonard, moulin de la Roche, moulin du Sartre sur la Petite Rhue). Aujourd'hui, en Pays Gentiane, les moulins (privés) les mieux conservés sont ceux de :

    - la Clidelle (Menet), bâtiment qui date de 1786 : les installations sont d'un niveau industriel et une vingtaine de personnes y travaillaient
    - Panchouly (Menet également)
    - Riom-ès-Montagnes (route de Collandres)
    - Moulin de Léonard, restauré (Cheylade)
    - Chapsal (Saint-Amandin)
    - Vézol (Saint-Amandin)

    A Bélier subsistent des vestiges d'un moulin à vinaigre (Saint-Etienne-de-Chomeil).

     

     

     Les fontaines, lavoirs et sources   

     

    Fontaines, bacs, abreuvoirs et lavoirs peuplent les bourgs et hameaux du Pays Gentiane. Parmi les fontaines dignes d'intérêt, l'on peut citer celles des places de l'église de Menet, Apchon, Cheylade, Saint-Hippolyte (La Font Sainte), Riom-ès-Montagnes, Saint-Amandin, Saint-Etienne-de-Chomeil ou Trizac (en pierre de Volvic, qui représente les quatre saisons), ainsi que celle située à l'intersection de l'avenue de la République et de la rue des Frères (Riom-ès-Montagnes).

    Parmi les nombreuses sources du territoire, certaines ont fait l'objet d'une restauration : sur la commune de Cheylade, une s
    ource minérale, située entre le Pont de la Roche et Fouilloux, est sensée guérir les maux d'estomac, l'anémie et la chlorose (Auguste de Chazelles/Daniel Brugès). A Valette, la source des Fages permet de soigner les enflures et l'asthme. A Trizac, la petite fontaine des Bessonies est proche d'un moulin ruiné. Utilisée contre les problèmes gastriques, elle n'a jamais connu de grande célébrité, mais les gens du pays ont toujours eu de la considération pour cette eau légèrement piquante et... salée. A Apchon, la Font Salée vit son eau commercialisée au cours du XXe siècle sous la marque "Saint Eloy" (cf Randonnée>Sentier de la Font Salée). Dans plusieurs communes, on peut observer des fouées, c'est-à-dire des sources aménagées.

     

    Si de nombreuses sources sont implorées afin que la pluie tombe, dans l'espoir d'obtenir de bonnes récoltes, d'autres annoncent des malheurs. La Font Bourdoire, près du suc de Rond - aux confins de Collandres, Valette et Moussages (on peut aussi lire Font Boudoire, Font Bouldoire), ainsi nommée en raison de son écoulement qui fait entendre un son quasi identique à un bourdonnement, a la réputation de prédire les catastrophes, d'annoncer les malheurs. Pour les anciens, l'apparition de l'eau était le signe de calamités de toute nature : disettes, conflits, dégradations météorologiques... La source ne coule que par intermittence, sur de longues péruides espacées dans le temps. Il est facile d'en juger : de l'an 750 à l'an 753, le folklore indique que l'on vit de l'eau sourdre à la Font Bourdoire tandis que les troupes de Sarrasins envahissaient les terres. En 1788 et, plus tard, en 1817, elle coula de nouveau et les récoltes furent catastrophiques. En 1914, nouvelle apparition de l'eau et début de la Première Guerre Mondiale. Plus proche de nous, en 1976, elle augura la grande sécheresse. (source : Daniel Brugès, Mystères du Cantal, De Borée, 2010)

     

     

     

     Les chapelles et oratoires               

     

    Principaux édifices : oratoires du Sartre (ISMH, Cheylade) et de Tautal-bas (Valette), chapelle de Roche (Valette), chapelle de Chateauneuf (Riom-ès-Montagnes), chapelles de Lieuchy et Lachassagne ISMH (Trizac) et l'incontournable oratoire de la Font Sainte (Saint-Hippolyte).

     

     

     Les chateaux privés                         

    Quelques châteaux valent le détour. D'abord dans la vallée de la Petite Rhue : Escorolles, XVe/XVIIIe, qui est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, mais aussi Curières (chambres d'hôtes) et Tissonnières, tous deux sur la route du Claux; ou encore le château des Mouleyres (à l'intersection de la D3 et de la D62), celui de Pradines (entre Cheylade et Saint-Hippolyte) et du Caire (D3, direction Murat).

    Plus au nord, près de Riom-ès-Montagnes (route de Bort), on trouve le château Saint-Angeau, et plus à l'ouest, le Couvent (Trizac) : ce qui était autrefois le château du Baron de Trizac et de Cheyrouse fut reconverti en école libre (1872-1993), pensionnat de jeunes filles et maintenant propriété privée aménagée en chambres d'hôtes depuis 1997 ("Le Couvent", labellisé Fondation du Patrimoine).

    A Saint-Etienne-de-Chomeil, en plein coeur du bourg, le château (XIVe/XVIIe) possède un parc à l'anglaise aux arbres remarquables et un cadran solaire.

    A voir également au détour d'une balade, les châteaux de Chavaroche (Trizac), La Clidelle (Menet), Murat-la-Rabbe (entre Menet et La Monsélie). 
     


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