• Circuit des églises romanes

    Au XIIe siècle, il existe dans la région de Mauriac une véritable industrie de l’église romane, destinée à remplacer des édifices très fragiles, sans doute construits en pierre et en bois. Beaucoup de chapiteaux des églises en Pays Gentiane ont été façonnés par les mêmes mains, d’où parfois d’étranges similitudes d’une église à l’autre. Imaginons un nombre incroyable d’artisans, de tailleurs, de sculpteurs, ouvriers de carrières (notamment celle de Broc, à Menet), ou encore charpentiers travaillant à ces chantiers.


    Outre le rôle premier de lieu de culte, l’église servait à la fois de refuge, de coffre-fort, d’entrepôt ou encore de grenier. Le culte des reliques aussi est à mentionner car il était source de richesse. En effet, on venait parfois de loin pour vénérer les reliques du saint gardées dans une châsse.

    Les églises du Pays Gentiane se distinguent par leur simplicité, marquée par une absence de décor sur la façade principale (ouest), des caractéristiques propres aux églises de Haute Auvergne : des voûtes en cul de four, des narthex (espace réservé aux non baptisés), des coupoles sur trompes et des nefs flanquées de deux bas-côtés.


    MH : Edifice classé Monument Historique
    ISMH : Edifice inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques

     

    Eglise
    Saint Léger
    MH
    (Cheylade)

    Circuit des églises romanes


    D’aspect solide et massif, dû aux lourds piliers qui séparent la nef des bas-côtés, l’église Saint-Léger date du XIIe siècle, pour sa partie la plus ancienne. Elle renferme une étonnante voûte de 1428 caissons de bois polychrome. Terminée autour de 1743, elle reprend des éléments du Bestiaire Médiéval, alors laissez les fleurs, les animaux réels ou fantastiques, les anges peints sur ces voûtes vous étonner. Par ailleurs, s
    on porche est le témoin de l’implication de la région dans l’Histoire nationale notamment aux Croisades.

         

    Ce type de caissons est également observable à l'Oratoire du Sartre (privé)

     

     

    Eglise
    Saint-Georges
    MH
    (Riom-ès-Montagnes)

      
     

    De pur style roman auvergnat du XIIe siècle, elle possède un porche de style Renaissance, un clocher autrefois fortifié, ainsi que 30 chapiteaux aux thèmes variés (comme dans la plupart des églises du pays de Riom) : païens, symboliques ou chrétiens.


     

    Eglise
    Saint-Etienne

    et Saint-Clair
    ISMH

    (Saint Etienne de Chomeil) 


    La première église du bourg daterait du Xe siècle mais le monument actuel date de l’époque romane pour ce qui est du choeur, de la nef et de l’abside. Le portail et les deux chapelles du choeur sont quant à eux de style gothique. Deux des quatre cloches de son clocher à peigne datent du XVIe siècle. Les décorations extérieures sont très parlantes pour le visiteur avec un sagitaire et deux têtes mystérieuses de monstres dont l'une montre une langue démesurée.

          

          

    Eglise d'origine romane (11e), avec un portail du 15e, une chapelle du 16e au nord et une autre au sud datant de 1844. Les voûtes ont été peintes au 19e.

     

    Eglise
    Saint-Blaise
    ISMH

    (Apchon)

          

          
    Ancienne chapelle XIIe s. agrandie au XVe, elle est entièrement recouverte de lauzes et abrite quatre remarquables retables de chêne sculptés, peints et dorés par des artistes locaux au XVIIe siècle, ainsi qu’une Vierge noire en bronze du XVe siècle. Parmi eux, le retable le plus fascinant fut sans doute commandé par les seigneurs d’Apchon et représente une allégorie de l’Espérance chrétienne triomphant de la Barbarie. 

     

    L’église
    Saint-Beauzire
    MH

    (Trizac)
     

     
     

    De style roman auvergnat de la fin du XIe siècle, on accède à son grand porche par un escalier semi-circulaire de 17 degrés. On peut distignuer des modillons à copeaux qui soutiennent la corniche du chevet. A l’intérieur, la nef centrale, de couleur blanche, est construite en pierre de tuf de Broc, tandis que les chapiteaux du transept sont en pierre de trachyte de Menet et présentent notamment 2 personnages agenouillés sous la main de Dieu, représentant peut-être les donateurs pour la construction de l’église. Les vitraux du choeur, du XVe et du XVIe siècle (les plus anciens du département) relatent la légende de Saint Nicolas. A remarquer aussi : les trois retables baroques de 1742, aux couleurs prédominantes bleu et or; dédiés à Saint Jean-Baptiste, à Saint-Beauzire et à la Vierge Marie : ils rappellent les trois anciennes églises de Trizac du IXe siècle. La fontaine de la place, construite en pierre de Volvic en 1873, est surmontée de quatre mascarons sur le thème des saisons. 

     

     

    La Font Sainte 
    (Saint-Hippolyte) 


    On quitte momentanément l'époque romane pour une architecture plus contemporaine. A 1230 m au milieu des pâturages, s’élève une chapelle à côté d’une source sacrée. On vénère dans ce sanctuaire une Vierge offerte au XVIIIème s. par un évêque de Clermont Ferrand à une bergère qui aurait eu une apparition près de cette source. Dans ce lieu très paisible, vous pouvez emprunter le chemin qui mène à la colline, d’où vous admirerez le panorama sur le Plateau du Limon. Accès depuis Apchon ou Saint- Hippolyte.

     

    Ancien lieu de culte celtique, christianisé au VIe siècle, le site de la Font-Sainte est donc un lieu de pèlerinage depuis le XVIIIe siècle. La statue de la Vierge est dite transhumante : elle monte passer l’été dans le sanctuaire de la Montagne vers les vachers et les bergers et redescend l’hiver dans l’église de Saint-Hippolyte. La source, priée au temps des Celtes, coule toujours auprès de l’Oratoire et fait encore l’objet d’une dévotion.

     

     

    Eglise
    Saint-Pierre
    MH

    (Menet) 


    L'église fut construite avec les pierres de taille du village, extraites des carrières locales de trachyte. Monument mystérieux et insolite avec ses chapiteaux aux thèmes musicaux ou de danse, elle présente aussi des thématiques reprises dans les églises du Pays Gentiane, notamment la sirène bi-caudale (Riom-ès-Montagnes, Trizac).

     

    L'église, romane, est composée d'une nef de quatre travées avec bas-côtés du 12e siècle, la première étant voûtée en berceau, les seconds par des demi-berceaux. Une coupole s'élève sur la croisée. Quatre chapelles furent ajoutés après coup, ainsi que la tourelle d'escalier, le clocher et le pignon du portail. Deux de ces chapelles datent de la Renaissance. Chapiteaux et sculptures sont bien conservés. 

    De la fin du XIIe siècle, l’église Saint-Pierre de Menet possède une acoustique particulière due principalement à sa coupole en tuf de Broc. Ses chapiteaux sont également insolites, reprenant le thème de la danse ou de la musique, ainsi que des thèmes mythologiques comme la sirène bi-caudale caractéristique du Pays Gentiane. Sa coupole soutenue par une lanterne octogonale renforcée à la base de deux piliers en fait une église unique en Auvergne.

     

     

    Eglise
    Saint-Etienne
    ISMH

    (Saint-Amandin) 

    D'importantes transformations ont modifié le plan primitif de l'édifice qui devait comporter, à l'époque romane, une nef prolongée par le choeur actuel en abside semi-circulaire, et flanquée de deux collatéraux terminés par des absidioles encadrant le choeur. Seuls subsistent l'absidiole sud et, en partie, le mur extérieur du collatéral sud. Dans sa forme actuelle, l'édifice comporte une nef écrasée par une voûte lambrissée trop basse. L'entrée se fait au sud par un portail de la fin du 15e siècle, dont les voussures décrivent une tête hurlante, le combat d’un homme et d’un dragon à tête de singe (thème repris à Menet et Riom-ès-Montagnes)Dans le tympan de ce portail, deux écus montrent les armes des familles d’Estaing et de Murol.

     En entrant, sur l’un des chapiteaux, à droite, on retrouve la sirène bicaudale ou encore le singe cordé surmonté des serpents. Le choeur est en forme d'abside semi-circulaire (pentagonal à l'extérieur). L'absidiole nord a disparu lors de la construction du clocher quadrangulaire. A l'intérieur, du côté de la nef, le chevet roman présente des chapiteaux aux corbeilles historiées. Le choeur est couvert d'un cul-de-four dont les arcatures ont leurs retombées sur des colonnettes aux corbeilles ornées. L'absidiole au sud du choeur est également couverte d'un cul-de-four. L’impression de manque d’homogénéité architecturale peut s'expliquer par un incendie survenu au début du XXe siècle. 

     

    Eglise
    Saint-Martin
    ISMH

    (Collandres) 

    Édifice d'époque romane, d'aspect massif, l'église occupe un emplacement stratégique comme poste de surveillance de la vallée de la Véronne. Probablement fortifiée autrefois, elle est composée d'une abside polygonale à trois pans, précédée d'une nef unique dans laquelle donnent deux chapelles latérales nord et sud. A l'avant, un clocher-porche a été ajouté, probablement au  XVIIIe siècle ou bien au XIXe. Il s'agit d'une tour à base rectangulaire, à trois niveaux délimités par des moulures. Sur le chevet, deux colonnes engagées encadrent les deux fenêtres centrales. Leurs chapiteaux sont ornés de feuillages stylisés.

    Nef et choeur romans : 12e siècle. Chapelles latérales et base du clocher-porche du 15e siècle. Le clocher date du 19e. Les vitraux, datés 1914, sont signés de L. Balmet.

    Sur la corniche extérieure, les modillons sont riches en évocations : ornés de têtes ou simplement moulurés, ils décrivent une chèvre, un diable, un penseur se grattant le menton, un atlante.

      

    Eglise
    Sainte Croix
    et Saint Pierre
    ISMH

    (Marchastel) 

    Eglise romane du XIIe s., l’édifice, en forme de croix latine, renferme une voûte en cul de four assez remarquable, deux chapelles contenant chacune un retable baroque. Le retable de gauche représente la Remise du Rosaire et celui de droite la Nativité de la Vierge. Le clocher, reconstruit au XIXe siècle, était auparavant un clocher à peigne. A ne pas manquer également : les vitraux.

      

    Eglise
    Saint 
    Hippolyte ISMH
    (Saint-Hippolyte) 


    Eglise (XIe/XIIIe ss) avec voute en cul de four éclairée par trois baies et décorée à l'extérieur par  des modillons sculptés figurés. Elle abrite 9 mois de l'année la statue de Notre Dame de la Font Sainte qui transhume l'été pour retrouver son sanctuaire d'altitude.

    Le territoire faisait partie des domaines des seigneurs d'Apchon. C'est vraisemblablement sous l'impulsion et avec les subsides de ces seigneurs, qui prirent part aux premières croisades, que l'église fut construite. L'édifice servit de sépulture aux principaux membres de cette famille. La majeure partie de l'église remonte au 11e siècle, ce que confirment les sculptures du choeur (chapiteaux, corbeaux de la corniche). Les voûtes sur croisées d'ogives, avec liernes et tiercerons, durent être refaites au 15e siècle. Le plan en croix latine avec abside semi-circulaire fut également modifié au 15e siècle. L'abside en hémicycle est couverte en cul-de-four. L'arc légèrement brisé est soutenu par deux colonnes engagées d'époque romane. Trois travées forment la nef, avec deux chapelles de chaque côté, tandis que la première travée d'entrée correspond au porche. Toute cette partie est caractéristique de la fin du 15e siècle. Les voûtes avec liernes comportent des clés ornées de personnages sculptés. Le porche voûté en berceau abrite une porte formée de trois rangs de moulures du 15e siècle, surmontée de l'écusson des sires d'Apchon (semis de fleurs de lys). L'église contient une balustrade de tribune d'un travail de sculpture sur bois du 15e siècle. Peintures intérieures du 19e siècle.

     

    Circuit des Eglises Romanes du Pays Gentiane 
    Infos : Office de Tourisme du Pays Gentiane (Riom-ès-Montagnes)
    Tél. 04 71 78 07 37


  • Commentaires

    1
    Jeudi 2 Février 2012 à 09:31
    As for me I really like to walk inside and outside ancient churches and temples!
    2
    Jeudi 2 Février 2012 à 09:34
    Roman architectural style is really amazing- I like to investigate these shapes!
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