• Les moulins à eau

    Si communs hier, si rares aujourd'hui

    Ils servaient à moudre le grain pour la fabrication de la farine, pour extraire l'huîle de noix ou de vinaigre (vestiges à Bélier, Saint-Etienne-de-Chomeil), pour le textile ou encore dans l'industrie forestière (les scieries). Les moulins à eau ont atteint leur apogée au cours du XIXe siècle, puis la quasi-totalité ont malheureusement été abandonnés au cours du XXe, avec l'essor du machinisme industriel et les restructurations économiques de l'époque.

    Les ouvrages cantaliens sont très particuliers. Tandis qu'à l’échelle de la France, ceux à roue verticale représentent 85 % des moulins à eau, Henri Poupée (1980) et Claude Rivals (2000) ont observé que dans le département, la proportion était bien différente : 96,8 % des moulins étaient à roue horizontale, même si les deux techniques ont pu coexister.

    Un recensement de 1981 réalisé par le GRHAVS (Antignac) fait état de 43 moulins sur la Sumène; 6 sur son affluent le Cheylat, qui s'écoule sur la planèze de Collandres. Le valettois Jacques Mallouet, dans ses écrits, évoque d'ailleurs avec beaucoup de nostalgie ce patrimoine.

     


    De son côté, l'association Valrhue a répertorié pas moins de 17 moulins dans la vallée de Cheylade, sur la Petite Rhue. Ils étaient disséminés sur les communes d'Apchon, Saint-Hippolyte, Cheylade et Le Claux. Couvert en chaume, le moulin d'Escorolles (Cheylade) était en 1634 à la fois un moulin à céréales, à chanvre et un foulon à draps. Celui du Pont du Fraisse (Le Claux), construit en 1855, était un moulin à blé à deux tournants ainsi qu'une scierie mue par une roue à palettes (roue à aubes).

     


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     Des moulins, il en subsiste quelques ruines, notamment    sur la Sumène (le Bourg, le Pradal, Tronchoux...), des lieux-dits (moulin de la Vidal, moulin d'Apchon, moulin de Léonard sur la Petite Rhue). Mais il faut bien le reconnaître, d'autres ont été sauvés et restaurés : c'est le cas de cette structure située au nord de Riom-ès-Montagnes (route de Collandres), des moulins de Léonard (Cheylade), de Chapsal ou de Vézol (Saint-Amandin), ou encore de La Clidelle (Menet). Dans ce bâtiment qui date de 1786, les installations sont    d'un niveau industriel et une vingtaine de personnes y travaillaient, soit dans la partie carderie (fabrique de la laine, fermée en 1932), soit dans la partie moulin à farine (fermée en 1936).

    Ces lieux sont privés et fermés au public, mais d'autres sont visitables et jouent un rôle pédagogique et de transmission : La Fanchette (Le Vaulmier), La Gazelle (Ségur-les-Villas), Drills (Dienne), Chambeuil (Laveissière), Niervèze (Thiézac), Escalmels (Saint-Saury). Biensûr, à l'intérieur , ce n'est plus la même affluence qu'il y a quelques décennies, mais l'esprit des lieux demeure. Le moulin à noix et à pomme de Lou Truel (Maurs-la-Jolie) et celui à grain et à huile de noix du Vialard (Vic-sur-Cère) valent également le détour. On pourrait aussi parler des moulins à vent de Lagarde (Celoux), des Gardettes (Coren), de Chaliac (La Chapelle-Laurent) et de Saint-Poncy, mais c'est une autre histoire...

      

    Sources

    http://geo.cybercantal.net/php/lire.php?id=89

    Valrhue, exposition "L'eau sous toutes ses formes", Cheylade, juillet-août 2012

    Jacques Mallouet

    Communauté de communes du Pays Gentiane, Diagnostic patrimonial

    Archives départementales du Cantal

    Comité départemental du tourisme du Cantal


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