• L'ACAR nous fait craquer pour le Croquant ! ANNULE

    RIOM-ès-MONTAGNES. Le Croquant d'Auvergne. Voici l'une des spécialités patissières -avec le Carré d'Auvergne et le Cornet de Murat- et qui nous font saliver rien qu'à leur nom ! L’intervention de l’Homme est prépondérante dans leur confection, notamment pour leur donner leur forme et leur couleur. Appréciables aussi bien "nature" qu'en accompagnement, ces pâtisseries sont issues de recettes locales transmises de génération en génération dans le respect des savoir-faire traditionnels mais tout en s’adaptant aux normes sanitaires actuelles.

    Engagés dans cette démarche pour préserver et valoriser le patrimoine culinaire régional mais aussi partager leurs savoir faire, des artisans et/ou boulangers pâtissiers nous accueillent tout au long de l'année dans leurs boutiques ou sur les marchés locaux pour déguster leurs pâtisseries dorées. C'est le cas de Christian Raynal à Trizac ou de Jean-Marc Valarcher ("Au Fin Gourmet") et de la boulangerie Juillard à Riom-ès-Montagnes.

    L'association des commerçants et artisans riomois (ACAR) a souhaité consacrer un nouveau rendez-vous à ce délicieux biscuit : la fête des Croquants d'Auvergne. Pour sa première édition, qui se déroule les 1er et 2 octobre à Riom-ès-Montagnes, concours et dégustations sont au programme, ainsi qu'une création de la toute nouvelle confrérie des Croquants d'Auvergne qui va introniser de nombreux membres. La manifestation se veut ouverte vers les autres cultures et la Pologne fait figure d'invitée d'honneur. A noter également qu'un grand vide-grenier est organisé dans le cadre de la manifestation et qu'un repas dansant est proposé samedi soir au gymnase de Riom-ès-Montagnes. 

    Contact : Gérard LAFARGE au 04 71 40 65 30

     

     

    MAJ 26/09 : La Fête des Croquants est annulée. En revanche, le vide-grenier est maintenu, comme initialement prévu les 1er et 2 octobre de 9 h à 18 h.

     

     

     

    >> En savoir plus sur les Carrés et Croquants du Pays Gentiane

    AB, avec La Lettre du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne


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  • Cinéma Alpha : bientôt la "rentrée" !

    Le Cochon de Gaza, à l'affiche du cinéma Alpha en octobre

     

    Comme habituellement au mois de septembre, le cinéma Alpha, située rue Saint-Georges à Riom-ès-Montagnes, ferme ses portes pour congé annuel. La réouverture est prévue le mercredi 28 septembre, avec la projection de "La Piel que Habito", dernière création de l'espagnol Pedro Almodovar, avec Antonio Banderas et Elena Anaya au casting. Suivront au programme du mois d'octobre "Les Schtroumpfs", "Cowboys et envahisseurs", "Le Cochon de Gaza", "La Guerre des Boutons", "La Guerre est déclarée" et "La Nouvelle Guerre des Boutons", tournée en partie à Chalinargues, puis "Et maintenant on va où ?". Retrouvez toutes les dates et horaires des films à l'adresse suivante : http://cinemauriac.pagesperso-orange.fr/Riom/CineAlphaRiom.htm, puis les fiches des films sur http://www.toutlecine.com. Bon(s) film(s) ! 


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  • L'arrivée du chemin de fer en pays riomois
    zOOm sur la construction du viaduc de Barajol

     

    C'est en 1879 qu'est décidée la construction d'une ligne traversant le Haut-Cantal entre Neussargues et Bort-les-Orgues. Il faut attendre le début du XXe siècle pour que les travaux commencent, d'abord entre Bort-les-Orgues et Riom-ès-Montagnes, ensuite entre Neussargues et Riom-ès-Montagnes.

     

    Le viaduc de Barajol, un ouvrage singulier

    A cause de la configuration du terrain, la construction métallique initialement prévue par les ingénieurs est abandonnée au profit d'un ouvrage en maçonnerie, utilisant les basaltes de la région.

    Lors de la construction du viaduc de Barajol, sur la commune de Saint-Amandin, on aménage une piste pour acheminer les matériaux. Le chemin dit “des wagonnets” (en bleu sur la carte) présente la particularité d'avoir un dénivelé très faible, car il faut que les chevaux ou les mules tirent les wagonnets remplis de pierres.



     

    Dans "Le Triangle du Cantal" (tome 1 : Bort-les-Orgues/Neussargues), Patrick Garinot nous donne quelques éclaircissements sur cette piste. Dés l'adjudication (1902), une voie de service à l'écartement de 1 mètre et de 2,2 mètres de longueur fut construite entre l'emplacement du viaduc et la route de Condat à Riom-ès-Montagnes, à Chapsal (Sapchat) pour acheminer les matériaux. A l'origine de la voie de service fut ouverte une carrière de sable, et vers le milieu du parcours, on exploita une carrière de pierres de blocage (gneiss). Les moellons de basalte pour le parement furent extraits dans le massif de Lestampe et transportés au viaduc par deux plans inclinés et deux voies de service de 0.90m.

    Après 4 ans de travaux, le viaduc de Barajol (également appelé “de Lune Sèche”, du nom d'un autre toponyme local) est terminé au printemps 1907 sans qu'un seul accident mortel ne soit à déplorer. La ligne ouvre le 11 mai 1908 et est inaugurée le 5 juillet suivant par Louis Berthou, Ministre des Travaux Publics.

    A ce jour, le viaduc n'a subi aucune déformation, ni nécessité de travaux de rejointement. Depuis le 14 Décembre 1984, il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques et demeure le second plus haut viaduc maçonné d'Europe !

     

    En savoir plus sur l'histoire de la ligne Bort/Neussargues

    http://enpaysgentiane.kazeo.com/Histoire-et-traditions/L-histoire-des-rails-en-Pays-Gentiane,a738388.html

     

    photos : stephpaysgentiane15.skyrock.com


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  • Il était une fois... La route de la Reine Blanche

    La Route du Sel, ou route de la Reine Blanche, est l'une des routes commerciales d'échanges et de commerce, par laquelle le sel fut transporté depuis les régions de production vers les régions qui en manquaient. Aussi innombrables que les axes d‘échange commerciaux, les routes du sel au Moyen Âge permettaient ainsi de couvrir les contrées les plus isolées.

    A notre échelle, la Route du Sel reliait Trizac à Dienne en traversant les plateaux de Trizac, de Collandres, d'Apchon puis du Limon via La Chatonnière, Les Jaleines, la Croix du Mouton (Collandres) puis Saint-Hippolyte, Selins (Saint-Hippolyte), Chavanon (Cheylade) et La Croix du Gendarme (Dienne). Les mulets y transportaient les sacs de sel de l'Atlantique jusqu'à la vallée de l'Alagnon.



     en rouge : le tracé de la route de la Reine Blanche
    entre La Chatonnière et Collandres (cliquer sur la carte pour agrandir)
    carte IGN de 1965

     

    Le long de la route...

    Trizac a du, à une époque reculée, posséder une population importante. Elle compta jusqu'à trois églises (Sainte Marie, Saint Jean-Baptiste et Saint-Beauzire). De ces trois églises, une seule subsiste, la dernière, classée Monument Historique.

    Sur le plateau de Collandres/Trizac, deux grandes voies ont été identifiées par les archéologues dans les années 1970 et 1980: la première est orientée est-ouest (la route du sel) et la seconde nord-sud. Elles assuraient les liaisons principales entre Collandres et Trizac d'une part, celles de Rignac et de Collandres (par la parcelle du clos de Plume, au nord d'Espinasse), d'autre part.

    La Route de la Reine Blanche, entre Trizac et Collandres, a un tracé assez rectiligne, et traverse les parcelles d'Espinasse, des Jaleines et de la Chatonnière. Jusque dans les années 60, elle fut empruntée par les troupeaux que l'on conduisait à la foire de Trizac. A l'époque, il faut savoir que la route reliant Collandres à Valette n'existait pas encore et que le bitume s'arrêtait au niveau de la ferme d'Espinasse. Pistes et tsarreiros (chemins de transport des troupeaux) assuraient donc la liaison Collandres/Trizac.

    La voie était sans doute pavée, comme l'atteste un sondage réalisé sur la parcelle de la Chatonnière et d'Espinasse et des vestiges au nord du bois de Cournil. Sa largeur variait entre deux et trois mètres. De part et d'autre de la route, on a découvert plusieurs tombelles (également appelées tumulus ou tertres) dont les plus anciennes remontent au 1er siècle avant J.-C., ainsi que de nombreux vestiges de villages désertés (des cases subsistent au nord et au sud des Jaleines).

    Plus loin, sur le plateau du Limon, la route du sel prend un autre nom, celui de chemin des Quiroux. Le chemin était dangereux, surtout par temps de brouillard ou d'écir, cette tempête de neige qui coûta la vie à de nombreuses personnes. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, c'était la seule voie de cette importance qui, à 1 400 m d'altitude, relait Cheylade à Dienne. Elle continuait vers Murat et permettait de pénétrer dans le nord du massif du Cantal. Sans les quiroux (plus de 180 tas de pierres de basalte situés tous les 20 m sur le plateau), il aurait été facile de s'y perdre.

     

    Personnes sources 

    Marie-Claire SIMON COSTE. Les montagnes d'Auvergne avant la vie pastorale actuelle. Villages désertés et paysage fossile de la commune de Collandres (Cantal).

    Odette LAPEYRE

    Jean-Baptiste BOUILLET, Description historique et scientifique de la Haute-Auvergne

    DERIBIER DU CHATELET, Dictionnaire statistique du département du Cantal


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  • Les premiers pas du tourisme en pays riomois

    Le développement du tourisme dans le Cantal est lié à celui du thermalisme et du transport ferroviaire. Au XIXe siècle, les thermes sont en plein essor, plusieurs guides mentionnent la source et les eaux de Vic-sur-Cère qui sont froides (12°C), ferrugineuses, gazeuses, bicarbonatées et sodiques, et ont d'autant plus de succès que la Compagnie des chemins de fer d'Orléans construit une ligne ferroviaire et deux grands hôtels dont elle fait la promotion : l'un au Lioran, l'autre sur le versant sud qui domine la vallée. Le site naturel du Pas-de-Cère attise la curiosité des voyageurs.

    Mais focalisons-nous sur le pays de Riom-ès-Montagnes. Comme dans la vallée de la Cère, le tourisme doit son développement à l'arrivée du train en 1907. Voici quelques dates clé qui décrivent ce processus.

    2 décembre 1907 : le premier train arrive en gare de Saint-Etienne/Menet et de Riom-ès-Montagnes en provenance de Paris, via Bort-les-Orgues.

    11 mai 1908 : le premier train arrive en gare de Condat/Saint-Amandin, grâce à l'ouverture de la ligne Allanche / Riom-ès-Montagnes. Le pays de Riom-ès-Montagnes est désormais accessible depuis Paris et Béziers, respectivement via Bort-les-Orgues et Neussargues. C'est la Compagnie du Chemin de Fer d'Orléans qui gère la ligne. Il faut “moins de neuf heures” pour gagner la capitale !

    26 mai 1912 : la commune de Riom-ès-Montagnes édite son premier guide touristique.

    Février 1920 : le Syndicat d'initiative de Riom-ès-Montagnes voit le jour

    1921 : le Syndicat d'initiative de la vallée de Cheylade édite un guide touristique

    1924 : relance des foires grâce au chemin de fer. La plus célèbre est celle de la St Michel.

    1927 : le Syndicat d'initiative publie un nouveau guide touristique, dont voici le contenu intégral (merci à Stéphane Pouget de nous avoir transmis ce document rare via son blog) :



    Consulter le guide
    http://stephpaysgentiane15.skyrock.com/8.html

    http://stephpaysgentiane15.skyrock.com/9.html
    http://stephpaysgentiane15.skyrock.com/10.html


    La page de couverture (photo) parle de “cures d'air et excursions”. A l'époque, l'approche du tourisme est encore très orientée vers l'aspect médical, l'air pur ayant en effet des vertus curatives.

    Dans le guide, il est fait mention des nombreuses sources minérales “aux vertus curatives”, et notamment de celle de la Font Salée, qui fut commercialisée de 1898 à 1952 (1). Les autres curiosités mises en avant sont les édifices religieux, les sites archéologiques et le “musée Bourgeade des Planchettes”, les cascades et lacs comme celui “de la Grange” (étang de Majonenc); et une part belle est faite à l'histoire locale.

     

     

    (1) A propos de la Font Salée

    La source de la Font Salée, niché au creux de la commune d'Apchon, a un débit faible mais une curieuse histoire. Peu minéralisée et au goût neutre, elle porte donc mal son nom ! Toutefois, Deribier du Chatelet lui prêta des vertus inattendues pour les prsonnes souffrant "d'embarras gastriques" et de "pâles couleurs". A la fin du XIXe siècle, Emise Pigot, un restaurateur parisien, entreprit de la commercialiser sous le nom d'eau Saint- Eloy. Il eut l'autorisation requise en mai 1898. Mais l'exploitation n'était pas simple, car la source n'est accessible que par un chemin escarpé. Aussi, à peine l'eau recueillie et embouteillée, des ânes remontaient les caisses vers des lieux plus faciles d'accès où pouvaient partir les livraisons. Ce commerce cessa à l'orée de la première guerre mondiale et l'autorisation d'exploitation fut retirée en 1952, en raison de l'accès contraignant, de l'altitude, et aussi du faible débit de la source : 1,3 L à la minute environ. Aujourd'hui, la source et son bassin ont été restaurés et l'eau qui jaillit garde, sans nul doute, ses propriétés.

     

    Sources : Office de tourisme du Pays Gentiane, stephpaysgentiane15.skyrock.com, carnetdebort.org


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