• Riom-ès-Montagnes : le bois de Bachassou, un laboratoire de la biodiversité

     
     
    Dans le cadre du programme "Sylvae - réseau de vieilles forêts en Auvergne", le Conservatoire d'espaces naturels (CEN) d'Auvergne procède depuis 2019 à plusieurs acquisitions (quelques hectares à la fois) de "vieilles forêts" dans le but d'assurer sur le long terme la libre évolution des "forêts anciennes et matures". Aux confins de Riom-ès-Montagnes et de Saint-Étienne-de-Chomeil, non loin du lac de Mont-de-Bélier, le bois de Bachassou fait partie de ces pépites que le CEN préserve. 
     

    Riom-ès-Montagnes : le bois de Bachassou, un laboratoire de la biodiversité

    Vieille forêt des monts du Cantal (© Émilie Dupuy)

     
    Les "vieilles forêts", des forêts "anciennes" et "matures" écologiquement
     
    On dit que les "vieilles forêts" sont "anciennes" car elles se distinguent par l'absence de défrichement depuis au moins la première moitié du XIXe siècle. Ainsi, en Auvergne, un tiers des forêts actuelles seraient anciennes.
     
    On parle également de maturité écologique puisqu'aucune coupe n'a été réalisée depuis parfois plus d'un demi-siècle. Il n'est pas rare d'y retrouver des arbres de grosses dimensions et du bois mort présent en quantité, au sol et sur pied et à divers stades de décomposition. Les arbres que l'on rencontre dans ces peuplements sont des essences autochtones, "naturelles".
     
    Les "vieilles forêts" ("anciennes" ET "matures", de plus de 200 ans), représentent moins de 5 % de la surface forestière en montagne. Dans un contexte de mobilisation accrue de la ressource bois, il était donc urgent de préserver les vieilles forêts auvergnates.
     
    Pourquoi préserver les vieilles forêts ?
     
    En raison de leur histoire, ces forêts peuvent constituer des hauts lieux de la biodiversité en hébergeant des espèces rarement rencontrées ailleurs. Lorsqu'une forêt est défrichée (agriculture, urbanisation, routes...), un grand nombre d'espèces forestières disparaît tandis que sont observés des changements profonds et durables dans le sol.
     
    Ce sont également des témoins du fonctionnement originel des forêts, qui aide à améliorer la connaissance du fonctionnement des écosystèmes forestiers, notamment au vu des changements climatiques actuels.
     
    Autres intérêts, les vieilles forêts stockent le carbone et font partie de notre héritage culturel et social : par exemple, de nombreux contes et légendes ont pris naissance dans les vieilles forêts.
     
    Né en Auvergne, le programme Sylvae s'étend aujourd'hui au national. Il est ainsi intégré aux actions de plusieurs Conservatoires d'espaces naturels (Occitanie, Rhône-Alpes...). Une charte nationale a été établie afin de coordonner les actions des CEN au titre de Sylvae, elle est en cours de signature par de nombreux CEN du réseau.
     

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